9 avril

(6 références)

 

  St Vadim (+376)

Il vivait en Perse avec sept autres moines, ses disciples. Le roi Chahpurhr II ou Sapor décida une persécution contre les chrétiens et ils furent tous arrêtés, puis torturés cruellement. Un autre prisonnier chrétien, le prince Nersan, devant ces tortures, préféra l'apostasie pour garder sa vie. Il obtint sa liberté à condition de faire disparaître Vadim. Nersan s'en vint à la prison, mais tremblant d'émotion, il ne put décapiter St Vadim d'un seul coup. Alors il le frappa par tout le corps, le déchiquetant dans une atroce douleur que St Vadim supporta avec patience et cherchant à convertir Nersan : "Pourquoi faut-il que tu sois mon bourreau ?"

  Ste Waudru (ou Valtrude) (VIIe siècle)

icône contemporaine

Fille de St Walbert et de Ste Bertille, et sœur de Ste Aldegonde. Elle épouse le comte Madelgaire de Hainault (l’un des vassaux du roi de France Dagobert) et ensemble ils ont quatre enfants (qui deviendront également des saints : Landeric, Dentelin, Aldetrude et Madelberte). Elle réussit à convaincre son époux de devenir moine ; il acquiesce à sa demande et fonde l’abbaye de Haumont, près de Maubeuge, où il se retire en prenant le nom de Vincent. Quelques années après il décède ; Waltrude décide alors de prendre le voile, qu’elle reçoit des mains de St Aubert, en 656. Elle fait don de tous ses biens et se retire en un lieu près de Châteaulieu (près de Mons). Sa réputation attirant de nombreuses disciples, elle décide de leur fonder un couvent, sans cependant le diriger.

 Sts Raphaël, Nicolas et Irène (XVe siècle)


Raphaël, Nicolas et Irène de Mytilène sont des saints martyrs orthodoxes dont les restes ont été découverts par des fouilles en 1959 et 1960 dans l'île de Lesbos (Lesvos) ou Mytilène en Grèce après être restés dans l'oubli plusieurs siècles.
Raphaël, Georgios Laskaridis, prêtre et higoumène du monastère de Karyes près du village de Thermi et Nicolas,originaire de Thessalonique, moine de ce monastère, furent cruellement martyrisés par les Turcs entre le jeudi saint et le mardi de Pâques (9 avril 1463), avec une fillette de douze ans, Irène, la fille de Basile, le maire de Thermi qui fut torturée et brûlée devant ses parents.
Ces saints sont réputés accomplir des miracles dans le monde entier. Le monastère édifié à l'emplacement de leurs tombeaux, à Thermi, est devenu lieu de pèlerinage.

  Dietrich Bonhoeffer (1906-1945)

" Quand on a renoncé totalement à faire quelque chose de soi-même : un saint, un pécheur converti ou un homme d'Eglise, juste ou injuste, malade ou en bonne santé, alors on se jette entièrement dans les bras de Dieu, alors, on prend finalement au sérieux non pas ses propres souffrances, mais les souffrances de Dieu dans le monde, alors, on veille à Gethsémani avec le Christ et, je pense, c'est cela la foi, c'est cela la métanoïa ; et c'est ainsi que nous devenons des hommes, que nous devenons des chrétiens. "

Né à Breslau en 1906, fils de la haute bourgeoisie allemande, docteur en théologie à vingt trois ans après de brillantes études, tout semble destiner Dietrich Bonhoeffer à une haute position dans la société. Il voyage en Europe et aux Etats-Unis et est ordonné pasteur en 1931. Le 30 janvier 1933, Hitler arrive au pouvoir. Dès le 1er février, Bonhoeffer dénonce, dans une allocution à la radio, la prétention de souveraineté totale du Führer. Son émission est immédiatement interrompue. Il publie ensuite un article contre l'antisémitisme et participe à l'organisation de l'Eglise confessante, avec Karl Barth et Niemöller. Chez ce "théologien de la réalité" (selon André Dumas), la vie, l'oeuvre, la foi, sont indissolublement liées. En 1935, il est responsable du séminaire de Finkenwalde dont les activités sont rapidement interdites, et se poursuivent dans la clandestinité. En 1940, Bonhoeffer s'engage dans la conjuration contre Hitler. Arrêté par la Gestapo le lendemain de l'attentat manqué de 1943, il est condamné à mort et pendu le 9 avril 1945 sur l'ordre personnel de Hitler.

Il nous reste de lui plusieurs ouvrages, dont "le prix de la Grâce" (1937), et "Résistance et soumission", lettres de prison publiées en 1951 (d'où est tirée la citation ci-dessous).

témoignage du médecin du camp : "Par la porte entrebâillée d’une chambre dans le baraquement, j’ai vu, avant qu’on enlève leurs vêtements aux condamnés, le pasteur Bonhoeffer, à genoux devant son Dieu dans une intense prière. La manière parfaitement soumise et sûre d’être exaucée dont cet homme extraordinairement sympathique priait m’a profondément bouleversé. Sur le lieu de l’exécution, il a encore prié, puis il a monté courageusement les escaliers du gibet. La mort eut lieu en quelques secondes. En cinquante ans de pratique, je n’ai jamais vu mourir un homme aussi totalement abandonné entre les mains de Dieu." BETHGE, op. cit., p. 848.

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