17 décembre

(10 références)

 

St prophète Daniel (IVème siècle av JC)

fresque contemporaine, église de Béthanie, Gorze.

C'est l'un des quatre grands prophètes de l'Ancien Testament. Déporté à Babylone, il devra servir au palais de Nabuchodonosor, puis de son fils Balthasar, avec ses trois compagnons fêtés ce même jour. C'est sous son successeur Darius, roi des Mèdes, que Daniel fut jeté dans la fosse aux lions pour sa fidélité au Dieu d'Israël. Il sera sauvé et occupera un poste important auprès de lui, qu'il conservera auprès de Cyrus, l'empereur des Perses, qui mettra fin à la déportation d'Israël.

 

Sts Ananias, Azarias et Misaël (VIème siècle av JC)

icône copte contemporaine

Les trois compagnons de Daniel furent condamnés à être jetés dans une fournaise pour avoir refusé de se prosterner devant une statue d'or. Mais ils ne sont pas touchés par le feu, et les assistants remarquent une quatrième personne auprès d'eux. C'est l'ange de Dieu venu les sauver, eux qui étaient restés fidèles à Dieu, quelqu'en soient les conséquences.

 

St Judicaël (v. 590-658)

icône contemporaine

Fils aîné du roi Judhaël et de son épouse Pritelle, le couple régnant sur la Domnonée, région de Bretagne Armorique qui correspond aujourd’hui approximativement au territoire qui longe la côte nord (Trégor et nord du Pays de Saint-Brieuc et du Penthièvre). La fratrie compte quinze fils, parmi lesquels figurent St Josse et St Winnoc. Lorsque son père décède, Judicaël, en sa qualité de fils aîné, doit lui succéder à la tête du royaume. Cependant, ayant échappé à une tentative d’assassinat fomentée par le précepteur d’un de ses frères, Haëloc, il préfère prendre l’habit au monastère de Saint-Méen et c’est Haëloc qui prend le pouvoir. Il ne tarde pas pourtant à le rendre à Judicaël, qui revient alors de bonne grâce aux affaires, épousant bientôt une jeune fille prénommée Moronoë, avec qui il engendre plusieurs enfants. Le mariage ne l’empêche cependant pas de vivre dans la plus stricte simplicité, ayant adopté un style de vie monacal. Au cours de son règne, il combat fréquemment contre les Francs de Dagobert, qui cherche à asseoir sa domination sur la Bretagne. Plusieurs batailles importantes ont lieu, mais les hostilités se terminent grâce à la médiation de St Éloi, qui organise une rencontre à Clichy entre les deux souverains qui scellent un accord de paix entre les deux royaumes. De retour en Bretagne, Judicaël abdique et se retire dans un monastère où il passe les vingt dernières années de sa vie.

Ste Begge d'Andenne (+ 693)

icône contemporaine

Fille de Pépin de Landen, elle appartenait aux familles nobles de son temps. Elle épousa Anségise et fut ainsi la mère de Pépin d'Héristal qui est à l'origine des Carolingiens. Devenue veuve, son mari ayant été assassiné, et revenant d'un pèlerinage à Rome, elle bâtit à Andenne sept chapelles qui rappelaient les sept basiliques romaines. Elle fonda un monastère dans le même genre que celui de sa soeur Ste Gertrude à Nivelles, le monastère de la bienheureuse Vierge Marie, sous les règles des Sts Colomban et Benoît.


On dit qu'elle serait à l'origine des béguinages flamands. Ce qui n'est pas prouvé.

St Sturmi (+ 779)

Confié aux soins de St Boniface dès son plus jeune âge, il est éduqué par l’abbé Wiethbert du monastère de Fritzlar, où il demeure jusqu’à son ordination, en 739. Il devient ensuite missionnaire durant trois ans puis, à la demande de St Boniface, il fonde dans la forêt de Buchonie le monastère de Fulda, qui est placé sous la Règle de St Benoît et dont il devient l’abbé. Le monastère acquiert rapidement une grande renommée et il héberge bientôt près de quatre cent moines. Sturmi est bientôt confronté à l’hostilité de Lul, l’évêque de Mayence, ce qui lui vaut de passer deux années en exil à Jumièges. Le conflit étant réglé, il revient à Fulda et bénéficie de la protection de Charlemagne, qu’il accompagne en Saxe pour évangéliser les populations soumises. Il décède peu de temps après son retour à Fulda.

Ste Wivine (1103-1170)

 

Wivine était fille d'Hugues d'Oisy, de la maison des seigneurs d’Oisy. Née de parents pieux elle souhaite dès l’âge de quinze ans ‘quitter le monde’ et se consacrer à Dieu. Parmi ses prétendants il se trouvait un certain aristocrate du nom de Richard qui - écrit le biographe de la sainte - en fut affecté au point d’en tomber malade. Wivine obtient sa guérison avant de mettre son projet à exécution. A vingt trois ans elle quitte la maison paternelle et, avec quelques compagnes, se construit un oratoire et simple ermitage dans un bois près de Bruxelles, à Grand-Bigard. Comme le nombre de ses disciples augmente, le duc Godefroid de Brabant lui offre un terrain pour y construire un prieuré (1133). La règle de St Benoît y est adoptée, mais la fondation ne devient un prieuré que beaucoup plus tard (en 1245). Les moniales se placent sous la tutelle de l’abbaye d’Afflighem (près d’Alost). La fondation reçut très longtemps la protection et les faveurs de la famille ducale de Brabant. Sur la fin de sa vie Ste Wivine (qui était sans doute supérieure, même si aucun document ne l’atteste) doit faire face à l’opposition de ses moniales qui lui reprochent ses trop sévères austérités.

St Jean de Matha (+1213)

Né en Provence, il fit ses études à Paris où il reçut l'ordination sacerdotale. Il rencontra St Félix de Valois et ensemble décidèrent la fondation de l'Ordre des Trinitaires pour le rachat des captifs chrétiens avec l'appui de l'évêque de Paris, Eudes de Sully. Il parcourut la France, l'Italie et l'Espagne pour développer son Ordre. Il s'en fut en Tunisie pour libérer à prix d'or les captifs que les pirates barbaresques amenaient comme esclaves sur les marchés du Maghreb. Il fonda plusieurs maisons dans le Languedoc, la Provence et le Dauphiné, régions qui jadis avaient eu à souffrir des hordes sarrasines. Il meurt à Rome, libre de tout, mais épuisé de fatigues, ayant consacré toute sa vie à l'oraison et aux prisonniers.

Roumi (1207-1273)

Descendant d'Abu Baker, premier calife islamique, Jalal al-Din Muhammad était né en 1207 à Balkh, dans le Khurasan persan. Contraint à l'exil avec sa famille par l'arrivée des hordes tatares, Jalal al-Din se retira d'abord en Arménie, pour s'établir par la suite et jusqu'à sa mort à Konya. À Konya, il succéda à son père en qualité de maître de la charia, la loi coranique, mais sa vie connut un changement radical avec la rencontre qu'il fit du derviche Chams de Tabriz. Jalal al-Din, connu désormais sous le nom de Mawlana Roumi, le " Maître de Rome ", pour marquer qu'il vient d'Anatolie byzantine, abandonna toute autre activité pour fonder un cercle de soufis. En effet, touché par la beauté de Dieu, il voulut s'adonner à tout ce qui pouvait le conduire à l'extase d'amour pour l'Unique; il trouva dans la poésie et la danse sacrée les seules expressions qui soient en mesure d'exprimer exactement l'attente joyeuse de la rencontre avec le BienAimé. La symbolique cosmique exprimée par la danse de ses disciples, qui représente le mouvement des astres autour du soleil - l'Unique, le BienAimé -, leur vaut précisément le surnom de " derviches tourneurs ". Roumi apprit et enseigna à vivre la réalité avec des yeux transfigurés par l'amour et non plus en regardant le monde à la façon de l'ascète austère et du légaliste. De telles dispositions le rendirent apte à entrer en sympathie avec tout être vivant ; son message revêt une portée universelle de recherche de l'essentiel et de lutte contre les fausses représentations du monde qu'immanquablement se fabrique quiconque ne se met pas en quête de voir l'Invisible. (martyrologe de Bose)

"Ô Bien-Aimé, la beauté spirituelle est radieuse et resplendissante, mais ta beauté et ta grâce sont tout autre chose... Je reste saisi de stupeur quand je vénère ta beauté : "Dieu est grand", c'est à tout instant la parole qui monte de mon coeur à mes lèvres."

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