6 janvier

(5 références)

 

L'Epiphanie

23 x 21,7 cm, 2017

 

L'Epiphanie signifie "apparition", "manifestation", c'est le Christ lumière du monde qui est manifesté dans la chair.

Cette fête est concrétisée par trois épisodes de la vie du Christ où il s'est révélé: la visite des mages (où il est révélé aux nations paîennes), le baptême (où il reçoit le témoignage du Père et de l'Esprit) et les Noces de Cana (où a lieu son premier miracle, qui inaugure sa vie publique). En Occident, c'est le premier qui est prépondérant, en Orient c'est le deuxième (voir en dessous).

En occident, cette fête est maintenant célébrée le dimanche le plus proche.

 

"Aujourd'hui, Seigneur, tu as révélé ton Fils unique aux nations, grâce à l'étoile qui les guidait; daigne nous accorder, à nous qui te connaissons déjà par la foi, d'être conduits jusqu'à la claire vision de ta splendeur. Par Jésus Christ, ton Fils, notre Seigneur." (prière du jour-EC)

la Théophanie

détail de N.D. du Rosaire (15 x15 cm), 2003

Le Baptême est également appelé "Théophanie" en Orient, parce qu'à cette occasion s'est manifesté le Dieu Trinité : le Père a parlé, et l'Esprit est venu reposer sur le Fils.

Par le Baptême, le Christ descend jusqu'au fond de notre condition humaine, en se faisant solidaire de son état de péché, lui qui est sans péché.

 

"Dans le Jourdain lorsque, Seigneur, tu fus baptisé, à l’univers fut révélée la sainte Trinité ; en ta faveur se fit entendre la voix du Père te désignant comme Fils bien-aimé, et l’Esprit sous forme de colombe confirma la vérité du témoignage. Christ notre Dieu qui t’est manifesté, illuminateur du monde, gloire à toi." (tropaire de la fête)

Ste Macre (+287)

On dit que ce fut sous Rictius-Varus, préfet du prétoire, que Ste Macre, vierge, remporta la couronne du martyre. Elle souffrit dans l'île que forme la Nore en tombant dans la Vesle, près du lieu où est présentement la ville de Fîmes, au diocèse de Reims. Son corps fut enterré auprès de l'endroit où elle avait été martyrisée. On le transféra depuis à Fîmes, et on le déposa, sous le règne de Charlemagne, dans une église magnifique qu'un nommé Dangulfe avait fait bâtir sous l'invocation de la sainte. Il s'opéra divers miracles dans cette église, ainsi que dans une autre où les reliques de Ste Macre avaient été d'abord déposées.

St André Corsini (+1373)

 

Après avoir gaspillé sa jeunesse de riche seigneur florentin dans le jeu et la débauche, allant même jusqu'à outrager sa mère qui le lui reprochait, il se convertit et fit profession religieuse chez les Pères Carmes de Florence en 1318. Par humilité et repentir, il va mendier dans les rues, conspué par ceux qui l'ont jadis connu. Ordonné prêtre en 1328, il monte à Paris pour achever le cours de ses études théologiques et réside au couvent des Carmes, au pied de la Montagne-Sainte-Geneviève, à l'emplacement de la rue Basses-des-Carmes et de la rue des Carmes, dans le Vème arrondissement. Prieur à Florence, puis évêque de Fiesole en Toscane (1360), il ne change en rien la manière de se comporter, continuant sa vie d'humble pénitence. Protecteur des pauvres, il est aussi l'apôtre de la réconciliation et de la paix entre les villes italiennes qui se déchirent et laissa à sa mort la réputation de thaumaturge.

Ryôkan Taigu (1758-1831)

Dans la forêt verdoyante, mon ermitage. Seuls le trouvent, qui ont perdu leur chemin.

Demain ? Le jour suivant ? Qui sait ? Nous sommes ivres de ce jour même !

Prôner l'oisiveté. Être idiot. Garder un cœur d'enfant. Ryôkan le moine fou, le poète Zen de la fin de l'époque Edo, le mendiant itinérant adulé par le Japon d'aujourd'hui vise au presque rien. Au vide. Central. Dense. À trente neuf ans, il se retire dans un ermitage en haut du mont Kugami, sa région natale enneigée. Il n'a qu'une robe usée et un bol, mais dans sa manche se cache une balle toujours prête à jouer avec les enfants. Lorsqu'on aura compris que ses poèmes ne sont pas des poèmes, alors nous pourrons parler poésie. Son surnom est formé de ryô : bon et de kan : magnanime. Prêtre errant, unsui (nuage et eau). Sa bonté envers les êtres humains et les animaux lui ont valu le sobriquet de taigu (grand sot).

Un soir où il franchit le seuil de sa cabane au retour d'une promenade, Ryokan s'aperçoit que ses maigres biens ont disparu. Il compose alors ce haïku :

Oubliée par le voleur :
la lune
à la fenêtre.

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