8 janvier

(3 références)

 

St Lucien de Beauvais (IIIe siècle)

Vers 250 le pape St Clément le consacre évêque et l’envoie dans les Gaules avec St Denis et St Rieul entre autres, afin d’évangéliser ces contrées. Ils arrivent à Arles où s’arrête Rieul. Denis et Lucien continuent alors vers Lutèce. Denis s’y installe. Lucien poursuit seul vers Beauvais. Il habite une maison située près de l’emplacement occupé plus tard par la collégiale de Saint-Nicolas. Plein d’espoir dans son apostolat, il oppose bientôt les vertus du christianisme, la charité, la loi du pardon, la douceur à la religion païenne. Selon Rolandus (acta Sancti Luciani) il se retirait sur une montagne voisine de la ville entre le Nord et le couchant, vivant en ce lieu dans les jeûnes, les vigiles, ne se nourrissant le plus souvent que d’herbe et d’eau. Rapidement Lucien obtient un grand nombre de conversion, tant et si bien qu’il s’adjoint deux jeunes hommes, Maxien et Julien pour l’aider dans son œuvre. Il parcourt la campagne alentour, les bourgades, le moindre des hameaux où ses exemples, ses prédications, ses miracles font reculer l’idolâtrie. Vers 290, L’empereur Dioclétien imposent une persécution dans tout l’Empire. le préfet, ayant appris les conquêtes de l’Evangile dans le Beauvaisis, donne l’ordre de tuer Lucien. Averti, celui-ci quitte la ville avec Maxien et Julien et se dirige vers une colline, nommée Montmille. Rattrapés par les Romains ses deux compagnons sont décapités. Lui est battu de verges, puis devant son refus persistant de renier sa foi, un soldat lui tranche la tête.

 St Georges de Choziba (+614)

fresque contemporaine

C’est dans le désert de Judée, au VIIe siècle, que Georges de Choziba a vécu son expérience monastique laborieuse et féconde. Originaire de Chypre, Georges avait un frère aîné, qui avait quitté l’île avant lui pour s’adonner à une vie d’anachorète dans le désert de Palestine. A la mort de ses parents, Georges décida de suivre le chemin tracé par son frère et le rejoignit à la laure de Calamon, sur les rives du Jourdain. Pour le jeune Chypriote, toutefois, il ne fut en rien agréable d’entreprendre un genre de vie aussi dur ; compréhensif, son frère l’envoya dans la communauté des cénobites de Choziba, dans les gorges du Wadi al Kelt qui relient Jéricho à Jérusalem, pour qu’il se préparât aux grandes difficultés du désert. Mais Georges ne réussit pas davantage à résister à Choziba. Humilié à maintes reprises par l’higoumène, il finit par s’enfuir pour retourner à Calamon. Mais il sut transformer en trésor les humiliations dont il avait souffert, et fit preuve, avec le temps, d’une capacité à soutenir spirituellement ses frères, avec douceur et fermeté. Quand survinrent les envahisseurs arabes et persans, au début du VII siècle, Georges fut le dernier à abandonner son monastère et fut parmi les premiers à retourner dans les ruines de Choziba, où il passa les derniers jours de son existence terrestre, désormais recherché par beaucoup pour ses dons spirituels.

Ste Gudule (+712)

icône contemporaine

Originaire du Brabant, elle est la fille du comte Witteric et de Ste Amalberge, et la petite-nièce du maire du palais Pépin. Dès son plus jeune âge, elle est confiée aux soins de Ste Gertrude, l’abbesse de Nivelles, qui l’initie à la vie religieuse. Lorsque décède cette dernière, Gudule rentre dans le foyer familial, mais voulut rester célibataire pour vouer sa vie aux misérables. Tout le temps qui n’est pas consacré à la prière est occupé à secourir les pauvres. Jamais l'église de Ham en Belgique ne connut autant de besaces de pauvres et de béquilles d'infirmes qu'à sa messe d'enterrement. Ses reliques furent portées à Bruxelles et la ville la prit dès lors comme patronne.

On raconte que chaque matin, elle allait à l'église du Saint-Sauveur, qui était à deux lieux de sa maison à Moorsel. Elle portait une lanterne que le diable éteignait afin qu'elle s'égare. Un ange lui était envoyé pour la lui rallumer.

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