13 juin

(5 références)

 

St Aventin (+732)

icône contemporaine


Né à Bagnères dans les Pyrénées, il devint reclus dans la vallée de Larboust, où il fut découvert et mis à mort par les Sarrasins. Le lieu de son sacrifice devint un pèlerinage très fréquenté au Moyen-Âge : Saint-Aventin-31110.
Une légende associée à ce saint dit qu'il vivait dans le plus grand dénuement dans une cabane de la vallée d'Oô, non loin de Bagnères-de-Bigorre (dans les Hautes Pyrénées). Le saint ermite passait sa vie dans la prière et la méditation sans presque jamais se nourrir. Un jour il fut tiré de sa méditation par un ours qui venait à lui en marchant debout sur ses pattes arrière et en poussant des gémissements plaintifs. Arrivé près de l'ermite, l'ours lui tendit une de ses pattes avant, laquelle semblait le faire souffrir. Le saint examina soigneusement la patte et y découvrit une grosse épine plantée dans la chair entre deux doigts. Il l'arracha aussitôt et soigna la plaie. L'ours s'en alla tout heureux.

St Antoine de Padoue (XIIIe siècle)

icône : 15 x 12 cm, (2008)

Né à Lisbonne, ce contemporain de St François d'Assise s'appelait en réalité Fernando. De famille noble aux traditions militaires, il entra tout jeune chez les Chanoines Réguliers de St Augustin à Coïmbra où il fut ordonné prêtre. En 1220, quand les restes des premiers martyrs franciscains furent ramenés du Maroc au Portugal, il entra chez les Frères Mineurs et prit le prénom d'Antoine. Il désirait lui aussi aller au Maroc afin d'y mourir martyr. Tombé malade pendant le voyage, il dut rentrer en Europe. En 1221, il est à Assise au chapitre de l'Ordre et ses frères découvrent alors ses talents de prédicateur et de théologien. Ayant remplacé "au pied levé" un prédicateur empêché, il étonne ses frères qui, désormais, l'envoient prêcher plutôt que de balayer. Avec la permission de saint François, il enseigne à Bologne, Toulouse, Montpellier et Limoges. A Brive-la-Gaillarde, on conserve même le souvenir des grottes où il se retira quelque temps dans la prière solitaire. C'est aussi dans cette ville qu'il retrouva miraculeusement un manuscrit dérobé, y gagnant du même coup sa spécialité posthume pour lui faire retrouver les objets perdus. En 1229, il est élu provincial de l'Italie du Nord. La fin de sa vie est dominée par la prédication où il excelle. Il se trouve à Padoue pour prêcher le Carême en 1231. C'est là qu'il meurt d'épuisement à trente six ans, dans cette ville qui le vénère et qui lui donne son deuxième nom, St Antoine de Padoue.

Bse Marianna Biernacka (1888-1943)

Elle était née à Lipsk au sein d’une famille chrétienne orthodoxe. À l’âge de dix sept ans, en 1915, en même temps que le reste de sa famille, elle devînt catholique de rite latin. Quand elle eut vingt ans, elle épousa Ludwik Biernacki et de leur union naquirent six enfants. Après le décès de son mari, elle alla vivre chez son fils Stanislas, vivant en harmonie avec sa bru, partageant avec eux son expérience et démontrant à chaque instant une grande sagesse chrétienne et un amour fraternel sans faille, ainsi qu’à leurs enfants, ses petits-enfants. Parmi les gens de son village, elle était connue par sa bonté et sa profonde vie religieuse. Quand, le 1er juillet 1943, eut lieu une rafle de représailles organisée par les autorités allemandes, on procéda à de nombreuses arrestations et sa belle-fille était du nombre. Alors Mariana démontra une fois encore son amour et son courage : elle se proposa de remplacer sa belle-fille — qui était alors enceinte — afin de sauver leurs deux vies. L’échange fut accepté et l’innocente victime fut arrêtée et ensuite conduite à Naumowicz, près de Grodno (actuellement en Biélorussie), où elle fut fusillée le 13 juillet 1943.

Martin Buber (1878-1965)

«A force de sonder la vie des choses et la nature de leur relativité, tu arriveras à l'insoluble ; à force de contester la vie des choses et leur relativité, tu arriveras au néant ; en sanctifiant les choses, tu rencontreras le Dieu vivant.»

Petit-fils d'un éminent maître talmudiste auprès duquel il passe sa jeunesse en Galicie, Buber poursuit des études de philosophie et d'histoire de l'art à Vienne et à Berlin. Il subit l'influence des écrits et du mysticisme de Nietzsche et, plus tard, de la pensée de Kierkegaard. Mais c'est l'enseignement des hassidim qui le modèle durablement. Par ses écrits et son engagement personnel, Buber a largement contribué à la reconnaissance du hassidisme comme grand mouvement mystique mondial. Rallié dès 1898 au sionisme, dont il constitue une figure éminente, Buber prône le retour des juifs en Palestine, mais estime nécessaire de forger un nouvel humanisme proprement judaïque, par une profonde et résolue renaissance spirituelle et culturelle. Interprète du hassidisme, traducteur en allemand de la Bible, Buber a élargi son Judaïsme jusqu'à l'universalisme d'une philosophie de la rencontre et du dialogue. Dans son œuvre majeure, le Je et le Tu (1923), il expose ainsi un existentialisme religieux qui vise à la connaissance de l'être humain non par la dissociation et l'étude de chaque élément de la relation «je» et «tu», mais par la relation «je-tu». Dès lors, il s'agit pour l'homme de rechercher Dieu «dans l'intervalle même qui nous sépare les uns des autres». Buber affirme – comme dans la Bible – la nécessité d'une relation directe entre l'homme et Dieu, essence même, selon lui, du Judaïsme biblique, et la soumission à Sa volonté. En 1938, Buber dut fuir le nazisme et s'installa en Palestine, où il enseigna à l'université hébraïque de Jérusalem. Après la création de l'État d'Israël, il fonda et dirigea l'association Ihud (Unité), au sein de laquelle il poursuivit inlassablement ses efforts de rapprochement avec les Arabes. Il écrivit dès lors en hébreu, dans une langue pure, riche et imagée. Les dernières années de sa vie furent consacrées à l'assistance culturelle, sociale et spirituelle des membres des kibboutz et à des travaux d'exégèse de l'Ancien Testament.

Maxime Kovalevsky (1903-1988)

Maxime Kovalevsky, compositeur, liturgiste orthodoxe et mathématicien russe, venu en France en 1920, suite à la révolution russe de 1917, a participé activement à la vie culturelle et spirituelle de la France. À partir d’un travail effectué sur les origines de la musique liturgique latine et gallo-romaine, il a réalisé une œuvre liturgique utilisée aujourd’hui par de nombreuses communautés chrétiennes francophones. Il a composé et harmonisé un grand nombre de chants liturgiques en slavon. Une des grandes préoccupations de Maxime Kovalevsky fut d’ouvrir aux Occidentaux l’accès à la tradition chrétienne orthodoxe à travers une musique liturgique où ils puissent se reconnaître. La conception de la vie liturgique qu’il présente est fondée, comme pour Père Alexandre Schmemann, autre liturgiste orthodoxe contemporain, sur le fait que tous les baptisés sont des participants actifs de la célébration. La structure du chant alterné, ou chant responsorial, de même que l’intelligibilité des textes que favorise une musique bien composée, permettent au chrétien d’assimiler et de mémoriser la parole de Dieu et son interprétation dans l’Église. Maxime Kovalevsky s’est montré un chrétien orthodoxe, un homme d’Église, suivant scrupuleusement la Tradition, sans affectation toutefois. Son visage était très beau, généralement souriant, souvent grave et pensif, son regard d’une grande intelligence. Il ne disait de mal de personne. Il était hospitalier et bon.

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