8 mai

(5 références)

 

 St Arsène le Grand (v. 350- v. 445)

fresque d'Ohrid

 

Il appartenait à une famille sénatoriale de Rome et fut choisi par Théodose Ier pour être précepteur de son fils Arcadius. Ne pouvant vaincre le caractère opiniâtre de son élève, et dégoûté de la cour, il se retira dans le désert de Scété, en Égypte. Il avait auparavant été ordonnée diacre par St Damase. Gratifié du don des larmes, on lui attribue les grands principes de la vie "hésychaste." Il mourut en 445 (ou 449), à quatre vingt quinze ans.

 

  St Désiré de Bourges (+550)

icône contemporaine

Né près de Soissons, il fut l'un des plus grands évêques de l'époque des rois Mérovingiens, qui avaient à sortir la Gaule du chaos où l'avait plongée la ruine de l'Empire romain. C'était au VIe siècle, et Désiré était prêtre quand il fut obligé d'accepter la lourde charge de chancelier (gardien du sceau royal) des fils de Clovis, Clotaire et Childebert. C'était une mission difficile et périlleuse, au milieu d'une cour pleine de débauches et de cruautés. Désiré tenta à plusieurs reprises de s'enfuir pour aller vivre dans la solitude. Ses maîtres l'en empêchèrent, prétendant ne pas pouvoir se passer de lui. Du moins, il tira avantage de ses grands pouvoirs pour construire nombre d'églises et de monastères. Il devint archevêque de Bourges en 543 et se mit à combattre les hérésies avec énergie. Il organisa avec soin la formation des prêtres et demeura toujours prêt à servir de médiateur dans les nombreux conflits de sa région. L'évêque Désiré était ferme et inflexible pour extirper les hérésies infiltrées par les Barbares dans le centre de la Gaule. Il savait en même temps se montrer diplomate pour restaurer la paix entre divers clans qui s'affrontaient avec violence. C'est ainsi qu'il parvint à réconcilier l'Anjou et le Poitou, en guerre depuis longtemps. Désiré fut appelé jusqu'à Cologne pour rétablir la concorde entre les tribus Alémaniques. Il termine sa vie bien remplie de pasteur et de " rassembleur de ce qui était dispersé" à Bourges, le 8 mai 550.

  Bse Itte de Nivelles (+652)

icône contemporaine

Fille d'un Comte d'Aquitaine, et soeur du saint évêque Modoald de Trèves, elle épousa St Pépin de Landen et fut la mère des Stes Gertrude et Begge. Elle fonda avec son mari l'importante abbaye de Nivelles. Veuve en 647, elle y devint moniale et garda toutes les observances monastiques sous la direction de sa fille Gertrude, abbesse de Nivelles.
C'est Ste Itte qui fera venir les trois saints moines irlandais que Feuillen, Fursey et Ultain qui réinstaureront le monachisme dans le Namurois et le Brabant sous la règle de St Colomban.

  St Pierre de Tarentaise (1102-1174)

icône contemporaine

Ce petit berger dauphinois est un enfant prodige. Gardien vigilant de ses moutons, il mémorise entièrement le psautier. A douze ans, il décide de lui-même d'entrer à l'abbaye cistercienne de Bonnevaux. De là on l'envoie fonder l'abbaye de Tamié. A quarante ans, le voici nommé bien malgré lui, archevêque de Tarentaise, vallée supérieure de l'Isère. Au bout de treize ans, il s'enfuit et va se réfugier dans l'anonymat d'un petit couvent cistercien suisse. On le retrouve, on le ramène sur son siège archiépiscopal. Il poursuivra bon gré mal gré sa tâche ingrate de conciliateur et d'administrateur : faiseur de paix, inlassable distributeur d'aumônes, constant soutien du pape légitime Alexandre III contre l'empereur Frédéric Barberousse. Le "bien-avisé" conseille à merveille les plaideurs abusifs :"Pas de disputes à propos des biens matériels ! vous y perdriez vite vos deux richesses : celles du ciel et celles de la terre."

  Bse Ulrika Nisch (1882-1913)

Soeur Ulrika est née à Mittelbiberach, dans le Bade-Wurtemberg. Elle est baptisée sous le nom de Franziska. À l'âge de douze ans, elle quitta l'école et trouva une place comme servante dans une famille d'instituteurs en Suisse. Elle était décrite comme une personne pleine de joie de vivre et de piété se rendant souvent à la chapelle pour prier. Tombée gravement malade en 1903, elle fut admise à l'hôpital et soignée par les religieuses d'Ingenbohl. À leur contact, elle prit la décision de rejoindre cette congrégation. Elle prit le voile et prononça ses vœux le 24 avril 1907. Elle est alors désignée pour le travail de la cuisine, d’abord à Bühl (Bade- Wurtemberg), puis à Baden-Baden. Elle y accomplit les taches les plus humbles, acceptant d’etre la dernière. Son humilité et son amour de Dieu et des hommes la font apprécier de tous. Atteinte de tuberculose et gravement malade, elle vint finir sa vie à Hegne dans la prière et la contemplation, et mourut le 8 mai 1913, à l'âge de 30 ans à l'hôpital pour religieuses. Depuis sa mort, des milliers de pèlerins de Souabe, d’Autriche et de Suisse viennent prier sur sa tombe. Soeur Ulrika n’avait cessé de se laisser conduire par Dieu, comme en témoigne cette réflexion qu’elle confiait à une soeur peu avant sa mort : «Dieu veut que je meure comme j’ai vécu. Il fera, quand Il le voudra, ce qui lui plait».

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