17 novembre

(9 références)

 

St Grégoire le thaumaturge (IIIème siècle)

icône contemporaine

Né en Cappadoce maritime d'une famille païenne, il se révéla très tôt être d'une intelligence hors du commun. Il contemplait l'harmonie du monde créé, délaissant les liaisons dangereuses que ses amis lui proposaient. Envoyé en Palestine pour poursuivre ses études, il y rencontre Origène et devient son disciple. Grégoire retourna dans le Pont avec l’intention de pratiquer le droit. Mais il fut bientôt consacré évêque de sa Néocésarée natale par Phoédime, évêque d’Amasea et métropolite du Pont. La communauté chrétienne de Césarée était très petite, ne comptait que dix-sept âmes, et pourtant on lui donna un évêque. Lorsque Grégoire fut consacré, il avait quarante ans et il dirigea son diocèse pendant trente ans. Rien de précis n’est connu sur ses méthodes, mais il a dû faire preuve d’un grand zèle pour accroître le petit troupeau avec lequel il a commencé son administration épiscopale. Il était sage, et les gens venaient le voir pour demander conseil. On suppose que les nombreux miracles qui lui ont valu le titre de Thaumaturge ont été accomplis durant ces années.

St Grégoire de Tours (+595)

icône contemporaine

Originaire de Clermont-Ferrand (Puy-de-Dôme), il naît au sein d’une famille de la noblesse gallo-romaine et est d’abord baptisé sous le nom de Georges Florent. Après le décès de son père, il est confié aux soins de son oncle St Gall de Clermont, qui se charge de son éducation, puis il devient ensuite disciple de St Avit, avec qui il étudie les Saintes Écritures. En 573, il est nommé évêque de Tours et prend alors le nom de Grégoire. Il doit dès lors composer avec une situation politique et sociale très instable, marquée par les conflits qui agitent la famille royale. Il devient notamment l’ennemi de la reine Frédégonde et entre en conflit avec le roi Chilpéric lorsque ce dernier prend le contrôle de la ville en 576. La situation s’améliore cependant à partir de 584, après le décès de Chilpéric. St Grégoire est également l’auteur de plusieurs ouvrages importants, dont une Histoire des Francs, qui constitue l’une des principales sources de connaissance de la période Mérovingienne (538-594)

Ste Hilda de Whitby (614-680)

icône contemporaine

Baptisée vers l'âge de quatorze ans, elle quitta le Nord de l'Angleterre pour prendre le voile dans le monastère de Chelles en France où sa sœur était déjà religieuse. En 649, St Aidan lui demanda de revenir en Northumbrie et de devenir abbesse d'un monastère double, c'est à dire avec des femmes et des hommes dans des quartiers séparés, bâtit à Hartlepool, sur la rivière Wear. Après quelques années, Ste Hilda partit pour devenir abbesse du monastère double de Whitby à Streaneshalch, qu'elle gouvernera pour le restant de ses jours. Hilda était connue pour sa sagesse spirituelle, et son monastère pour le haut niveau d'érudition et pour ses moniales. St Bède se répand en louanges enthousiastes concernant l'abbesse Hilda, une des plus grandes Anglaises de tous les temps : elle fut la conseillère aussi bien des dirigeants que des simples gens ; elle insistait sur l'étude de la Sainte Ecriture, et sur une préparation adéquate pour la prêtrise ; l'influence de son exemple de paix et de charité s'étendra bien au delà des murs de son monastère; tous ceux qui la connaissaient l'appelaient "ma Mère", tant étaient grandes sa piété et sa grâce. (Attwater, Bénédictins, Delaney, Encyclopaedia).

St Lazare l'iconographe (+867)

icône contemporaine

 

Moine né en Arménie, il défendit avec ardeur la sainte foi orthodoxe dans le temps de la fureur iconoclaste de l'empereur Théophile et refusa de détruire ses oeuvres. Exilé sur les bords du Bosphore, il peignit, à son retour à Constantinople, une grande icône du Sauveur qui fut placée à la porte du palais impérial. Il fut envoyé deux fois à Rome auprès du Pape pour s'entretenir avec lui sur les moyens de restaurer la paix et l'unité. C'est au cours du second voyage qu'il meurt dans la ville des Sts Apôtres.

 


St Hugues de Lincoln (1140-1200)

Hugues est né aux alentours de Grenoble, et entra à la Grande Chartreuse à vingt cinq ans. C’est de là qu’il sera envoyé en Angleterre, comme prieur de la Chartreuse de Witham qui était en mauvaise posture. En 1186, il fut élu évêque de Lincoln, le plus important diocèse d’alors ; St Hugues accepta en esprit d’obéissance et s’adonna de tout son pouvoir à la charge pastorale qu’il avait reçue. Il redonna une nouvelle jeunesse à l’école de théologie du lieu et supervisa la restauration de la cathédrale en payant de sa personne à maintes reprises dans les travaux les plus lourds. En raison de sa grande compassion et de son équilibre, St Hugues fut souvent convoqué pour juger les causes les plus délicates. Son amour de la justice le fit s’opposer, sans la moindre hésitation et avec franchise, aux rois et à ses confrères dans l’épiscopat, et il ne garda jamais rancune ou hostilité envers quiconque. On raconte qu’il en vint à risquer sa probité personnelle pour sauver de la mort des juifs injustement accusés à la suite d’un agitation populaire. St Hugues intervint personnellement pour soigner les lépreux et se battit pour que les plus pauvres eux aussi puissent avoir une sépulture convenable. Il avait en outre un grand amour de la nature, c’est pourquoi on le représente souvent en compagnie d’un cygne qu’il avait apprivoisé et qui vivait auprès de lui dans l’évêché de Lincoln. Quand il mourut, toute l’Angleterre le connaissait et il n’y avait personne pour douter de sa sainteté.

Ste Elisabeth de Hongrie (1207-1231)

icône : 20 x 15 cm, (2007)

Princesse de Hongrie, elle est fiancée à l'âge de quatre ans et mariée à quatorze au Landgrave de Thuringe. Ce sera une épouse aimante pour ce mari qu'elle n'a pas choisi, se parant pour lui faire honneur, alors qu'elle n'aime que la simplicité. Des franciscains venus d'Allemagne lui font connaître l'esprit de St François et elle se met au service des pauvres et des familles éprouvés par la guerre. En 1227, son époux tant aimé meurt au moment de s'embarquer pour la croisade. Elisabeth se retrouve veuve à vingt ans, enceinte d'un troisième enfant. Comme on veut la remarier, elle refuse et, pour cette raison, connaît l'injustice de sa famille qui la chasse avec ses trois enfants et l'héberge dans une porcherie. Son oncle l'évêque de Bamberg calme le jeu. Elle peut revêtir l'habit du Tiers-ordre franciscain. La famille ducale se charge des enfants. Elle ne garde pour elle qu'une pauvre demeure et met alors tous ses revenus au service des pauvres. Elle leur fait construire un hôpital. Joyeuse de tout ce qu'elle devait endurer, elle disait : " Je ne veux pas faire peur à Dieu par une mine sinistre. Ne préfère-t-il pas me voir joyeuse puisque je l'aime et qu'il m'aime ? " Elle meurt à vingt quatre ans ayant voué sa vie et sa santé à rendre heureux les misérables.

Ste Salomé de Pologne (1219-1268)

icône contemporaine

Elle était princesse, fille du prince Lesko de Pologne, et radieuse de beauté, disait-on à la cour. Dès l’âge de trois ans, elle est fiancée au prince Colman de Hongrie et transférée dans la famille de ce dernier, comme il est d’usage. Devenue souveraine de la Galicie, elle perdit son jeune époux dans un combat contre les Tartares.
Alors elle quitta le monde, donna la moitié de ses biens aux pauvres et l'autre moitié pour reconstruire ce qu'avaient détruit les Tartares. Elle s'en fut dans plusieurs monastères, mais, dans tous, elle resta une "pauvre dame de Ste Claire."

 St Simon de Yur'evetsk (+1584) (CJ : 4 novembre)

icône russe

St Simon naquit dans la ville de Yurievets, dans la région de Povolzhsk ou Volga. Abandonné par ses parents, le saint prit sur lui d'entamer les exploits de la folie pour le Christ. Hiver comme été, il allait pieds nus, avec juste une chemise, et sa peau devint noire et blanche à force de jeûner. Les gens irréfléchis étaient souvent cruels envers lui, le battant parfois. Le saint fou ne se plaignit jamais, mais pria pour ceux qui le maltraitaient. Il avait l'habitude de prier sous les porches de diverses églises. Il reçut de Dieu le don de clairvoyance. Des contemporains, citant son nom, mentionnent divers signes miraculeux. Juste avant sa mort, le saint partit pour la maison d'un commandant de l'armée, Théodore Petelin. Lui, ne le connaissant pas, piqua une crise de colère et ordonna de le battre. St Simon tomba gravement malade. Il fit venir un prêtre, se confessa, reçut les Saints Mystères du Christ et recommanda son âme à Dieu. Le commandant se repentit par la suite de son péché.
La ville se rassembla pour ses funérailles, et son corps fut enterré dans le monastère de la Théophanie.

Jacob Böhme (1575-1624)

Böhme naît en 1575 à Alt-Seidenberg, un petit bourg près de Görlitz, ses parents étaient de simples paysans. Il reçut quelques leçons à l'école du village, avant d'être mis en apprentissage chez un cordonnier. En 1599, il épousa la fille d'un boucher, et s'établit maître cordonnier à la porte de Neisse, derrière les remparts. En 1613, il vendit son établi et se consacra alors tout entier à son œuvre. De bonne heure il avait eu des expériences mystiques illuminatrices : la première qu'il mentionne date de 1600, mais il ne la considérait que comme un premier germe, car son illumination décisive n'eut lieu qu'une dizaine d'années plus tard. Il était religieux, mais sans être vraiment catholique car il avait le papisme en horreur, ni protestant, car il se refusait à croire à la prédestination. Il fut évidemment persécuté par les autorités religieuses, mais parvint à leur tenir tête. A la fin de sa vie, il dira « Je n'ai lu que dans un seul livre, dans mon propre livre, dans moi-même ».

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