icône contemporaine
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Il existe en Inde
une communauté chrétienne qui fait remonter son
origine à l'apostolat de l'Apôtre Thomas. Cette
communauté est attestée dès le IVe siècle.
Ces Chrétiens, pratiquement ignorés du reste de
la chrétienté, sont regroupés sur la côte
sud-ouest de l'Inde appelée Malabar, dans l'État
actuel du Kérala. À la suite d'une alliance avec
l'Église Syrienne Orthodoxe Ancienne en 1665, ces Chrétiens
allaient prendre le nom de Syro-Malabar ou Syro-Malankar. Grégoire
de Parumala naquit dans une des plus anciennes familles orthodoxes
du pays. Il perdit sa mère à l'âge de deux
ans. Son oncle mourut de la variole et huit jours plus tard le
jeune garçon fut atteint des mêmes symptômes
et tomba dans un semi-coma. La Mère de Dieu lui apparut
et l'exhorta à dédier sa vie au Seigneur, ce qu'il
lui promit. Le lendemain à son réveil, la fièvre
était tombée alors qu'il était condamné.
Ce fait fut attesté par un serviteur qui l'a vu parler
« à quelqu'un » que lui ne voyait pas. Il
fut pris comme secrétaire de son évêque à
l'âge de 16 ans puis ordonné prêtre à
18 ans en 1865. Face aux querelles intestines de son Église,
le jeune prêtre décide de se retirer et d'entrer
en solitude. Il mena onze ans dans un monastère une vie
très ascétique, qu'il garda tout au long de sa
vie et le transforma en un être lumineux. Le Patriarche
syrien vint en Inde en 1876 et consacra le 10 décembre
à l'âge de 28 ans le jeune évêque qui
prit le nom de Grégoire, Métropolite de Niranam.
Il déménagea de Vittekal à Parumala, son
nouveau lieu de résidence et il devint recteur du séminaire
local. Il vivait au milieu de trente diacres, se levant à
4 heures du matin et se couchant après minuit, partageant
sa journée entre la prière, l'enseignement théologique,
et les affaires administratives de son diocèse. À
Parumala, il vivait de la Providence avec ses séminaristes.
Il avait le sens de la mission et il est le premier évêque
orthodoxe de cette Église qui est allé vers ses
frères non-chrétiens du Kérala. C'était
un ange de paix, il calmait les esprits, réconciliait
les gens. Il possédait le don de faire des miracles, soignant
et guérissant. Lorsqu'il tomba malade à 54 ans,
il prédit sa mort annonçant : « C'est ma
fin ». Sa maladie empirait, il dit un jour : « Quelle
date sommes-nous ? », « le 31 » lui répondit-on.
« Il faut que je souffre encore deux jours ». Et
il s'éteignit le 2 novembre 1902. Il fut canonisé
en 1947, événement exceptionnel car il est le seul
saint canonisé de son Église en 2000 ans.
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