13 octobre

(8 références)

 

 

St Benjamin de Perse (+420)

 fresque macédonienne

Benjamin est né vers l’an 400 en Perse. Depuis quelques années dans ce royaume, les chrétiens vivaient leur foi au grand jour sans être inquiétés. L’un des leurs, Benjamin est un jeune diacre à la parole enflammée qui prêche l’évangile avec beaucoup de persuasion, opérant même de nombreuses conversions parmi les prêtres adorateurs du dieu soleil. Cependant on ne sait pourquoi, Abdas l’évêque de Ctésiphon, fit mettre le feu à un temple zoroastrien. Est-ce par provocation ou a-t-il perdu la raison ? Cet acte déclencha la colère du roi Yazdgard qui décrète une violente persécution contre les chrétiens. Abdas fut mis à mort, les églises de Perse furent détruites et de nombreux chrétiens jetés en prison. Après avoir été battu, Benjamin croupit en captivité pendant deux ans jusqu’à ce qu’un ambassadeur de l’empereur byzantin intervienne en sa faveur. Il est libéré à la condition de renoncer à son activité missionnaire. Peine perdue, Benjamin, en ardent disciple du Christ, poursuivit ses conversions avec succès. De nouveau emprisonné, il est livré à une torture cruelle jusqu’à ce que mort s’en suive. Il rend son dernier soupir vers l’an 420 à Ctésiphon, alors capitale perse située près de l’actuelle ville de Bagdad.

St Léobon (+530)

 

Léobon naquit à la fin du Ve siècle à Fursac, sa date de naissance précise est inconnue. Ses parents, chrétiens, le mirent sous la protection de Ste Rufine, patronne de la ville de Fursac. Enfant pieux, attiré précocement par la méditation et la prière, il aimait à s'isoler pour prier. Il établit un ermitage aux environs de Fursac, sur une montagne boisée, qui bordait la Gartempe. Léobon partageait son temps entre la prière et les travaux des champs, afin de subvenir aux besoins matériels de sa vie, fréquentant régulièrement l'église pour se rendre à la messe. Actuellement, une pierre en forme de siège est nommée par les habitants, pierre de St Léobon, elle aurait été son lieu favori de méditation. Selon la légende, Léobon reçut un jour la visite d'une femme qui prétendait s'être perdue dans la forêt et lui demandait l'hospitalité. Devant les propos licencieux qu'elle tint, Léobon recouvrit le pavé de son ermitage avec des charbons ardents, et s'y coucha, invitant la femme à le rejoindre. Celle-ci effrayée, retourna en toute hâte rejoindre ses complices qui constatèrent que Léobon n'avait pas été brûlé. C'est ainsi que la réputation de sainteté de Léobon se répandit dans la région, et que les foules arrivèrent en masse pour vénérer celui qu'elles considéraient comme un saint. Mais ce dernier quitta alors son ermitage pour aller à Salagnac sur la rive droite de la Gartempe. Il y vécut dans la solitude, la prière et l'ascèse jusqu'à sa mort.

St Comgan (VIIème siècle)

icône contemporaine

Fils d'un prince de Leister en Irlande et frère de Saint Kentigern, battu par des tribus voisines, il trouva refuge à Lochaise, près de Skye en Écosse avec sa sœur et ses neveux. Il y fonda un petit monastère et y vécut en grande piété. Il fut enterré dans l'île d'Iona.

 


St Géraud d'Aurillac (+909)

icône contemporaine

Son père le destinait à l'Eglise parce qu'il était fragile. Géraud apprit alors la grammaire et le plain-chant. Quand il fut guéri, son père le destina au métier des armes. Il fut alors parfaitement à même de lui succéder comme seigneur d'Aurillac. Mais, à l'inverse, Géraud résolut de suivre en tout l'Evangile après une tentative de mariage qui échoua. Il voulait rester constamment en présence de Dieu et faisait régner la justice sur ses terres. Il affranchit de nombreux serfs, rendait la justice à jeun pour que le vin n'influe pas sur ses jugements. Il savait pardonner. On raconte qu'ayant appris que son bailli avait condamné à mort deux malfaiteurs, il les envoya chercher des lianes dans la forêt et de les rapporter pour se faire pendre. Ils ne revinrent jamais car il n'y avait pas de lianes dans le forêt et St Géraud le savait.

Bx Gérard de Martigues (1040-1120)

icône contemporaine

Le fondateur et premier Grand Maître de l’Ordre de Malte est né vers 1040 à Scala, à quelques kilomètres d’Amalfi en Italie du sud. Dans la seconde moitié du XIème siècle il se rend à Jérusalem où il commence à travailler à l’hôpital lié à l’église de Santa Maria Latina, précédemment construite par les marchands d’Amalfi pour accueillir les pèlerins et soigner les malades. Pour renforcer l’institution qu’il dirigeait, Frère Gérard la transforma en un ordre religieux dédié à St Jean Baptiste. Le 15 février 1113, le Pape Pascal II reconnaît officiellement la communauté monastique des Hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem. Le document du Pape donne une indication du rôle et de l’importance du fondateur de l’Ordre et met en évidence l’importance du service offert aux pèlerins et aux pauvres dans l’hôpital de Jérusalem. Il fournit également une liste des hôpitaux et centres de soins en France et en Italie, qui démontre comment l’Ordre constitué par Frère Gérard – quelques décennies après sa fondation – ne se limite pas au seul royaume latin de Jérusalem, mais il a déjà une dimension européenne. Frère Gérard meurt à Jérusalem le 3 septembre 1120. Ses orientations et son exemple ont constitué la base de la première règle écrite de l’Ordre.

Ste Chélidoine (1077-1152)

Elle naquit à Cicoli, dans les Abruzzes, vers 1077 dans une famille du peuple. Son nom de baptême semble avoir été Cleridona (« don du destin »), comme le montre une fresque du Sacro Speco de Subiaco (début du XIIIe siècle). Celui de "Chelidonia" (« hirondelle ») lui fut donné après la Renaissance. Vers 1092, désireuse de se consacrer à Dieu, elle abandonna la maison de son père et se retira dans une grotte des montagnes Simbruini, à deux miles au nord-est de Subiaco. Elle y vécut pendant près de cinquante-neuf ans, seule en présence de Dieu, dans le jeûne et la prière, supportant les intempéries, dormant sur le rocher nu, défiant la férocité des loups, se nourrissant des offrandes des fidèles, bientôt attirée par la renommée de ses vertus et de ses miracles. Une seule fois, elle interrompit sa très longue solitude en faisant un pèlerinage à Rome. De retour à Subiaco, elle reçut l’habit bénédictin des mains du cardinal Conone, évêque de Palestrina. Elle reprit alors la vie d’ermite jusqu’à sa mort, qui eut lieu en 1152, dans la nuit du 12 au 13 octobre. De la grotte, une colonne lumineuse s’éleva alors vers le ciel et fut vue par d’innombrables témoins sur tout le territoire de Subiaco et au-delà.

Ste Chryssie (+1795)

icône contemporaine

Née chrétienne dans une famille pauvre de Bulgarie, elle était fort belle ce qui bouleversa le coeur d'un turc qui voulu l'épouser. Mais elle n'entendait pas renier sa foi. Il l'enleva. Pendant trois mois, il la fit soumettre aux mauvais traitements de femmes à ses ordres. Ses parents eux-mêmes vinrent la supplier d'accepter cette apostasie. Elle refusa. Alors, dans sa fureur, son prétendant la fit suspendre à un chevalet et engagea tous ceux qui le voulaient à prendre un couteau et à couper un morceau du corps de Ste Chryssie qui mourut ainsi dans d'atroces et longues souffrances.

 ven. Madeleine Delbrêl (1904-1964)

"C'est de Dieu que tu t'es frustré, c'est Dieu que je devrais te rendre. Or, la Foi, tu le sais, je ne peux pas, nous ne pouvons pas la donner. Dieu, je dois essayer de te le donner autrement. Tu croiras ou ne croiras pas ; à ton aise. Dieu, je saurai le garder près de toi."

Elle était née en Dordogne, à Mussidan, en 1904. Adolescente, elle avait subi l'influence des libres-penseurs que son père fréquentait, au point d'unir sa voix au choeur de ceux qui proclamaient, ces années-là : " Dieu est mort. ". Mais ce fut précisément à cause de cette affirmation, de la découverte que Dieu n'était pas une nécessité pour sa vie, que Madeleine s'ouvrit à une quête des autres, hors du commun, quête qui la mènera à retrouver aussi l'Autre, Dieu même, d'abord dans la prière, et puis dans un rapport vital et quotidien avec l'Évangile. Après sa conversion, à la fois très sobre et pourtant radicale, Madeleine fit des études d'assistante sociale et se retrouva en 1933 à Ivry, dans la banlieue parisienne déchristianisée et acquise au communisme. C'est à Ivry qu'elle vécut la seconde moitié de sa vie, en simple laïque, partageant sa modeste demeure, une maison ouverte à tous, avec une petite communauté de femmes. Madeleine sut témoigner de l'Évangile dans le compagnonnage avec les hommes avant tout par sa vie. En effet, elle avait compris que derrière l'athéisme se cachent bien des fautes des chrétiens, souvent prompts à annoncer un Dieu qui soit en opposition avec les autres, plutôt qu'une vérité qui ne peut jamais se donner sans l'autre. Tout au long de sa vie, Madeleine unit avec audace et persévérance, l'écoute des raisons de Dieu et l'écoute des raisons des hommes, rayonnant la paix et la joie dans toutes ses rencontres, et ce jusqu'à son dernier souffle.

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