23 octobre

(7 références)

 

St Jacques, frère du Seigneur (Ier siècle)

icône contemporaine

Le frère du Seigneur (fils de Joseph d'après la Tradition, né de son premier mariage) fut le premier évêque de Jérusalem. Les Eglises d'Orient le fêtent aujourd'hui et lui attribuent l'origine de la Liturgie de St Jacques, que l'on célèbre dans certains monastères. Il fut un des premiers martyrs de l'Eglise.

 

Ste Ode d'Amay (+634)

icône contemporaine

Célébrée à Huy en Belgique. Elle avait épousé le duc d'Aquitaine. Devenue veuve, elle quitta Toulouse et revint au pays de Liège où elle passa le reste de ses jours dans la charité et la prière.

 

 

Ste Elfleda (+714)

icône contemporaine

Fille d'Oswy, roi de Northumbrie, elle fut dédiée à Dieu et confiée, jeune enfant, au couvent de Hartlepool à Ste Hilda après la victoire de son père sur le roi Penda en 654.
Son influence fut importante, en particulier pour réconcilier St Wilfrid et St Théodore. Elfleda succéda à Ste Hilda comme abbesse de Whitby. Elle mourut vers 714.

 

 

St Ignace de Constantinople (+878)

mosaïque Sainte-Sophie Constantinople (Istanboul)

Son grand-père était l'empereur Nicéphore Ier, mais son père Michel II ne régna que deux ans, renversé par l'empereur Léon V. Nicétas, puisque tel était son nom, fut fait eunuque de force et devint moine à quatorze ans, sous le nom d'Ignace, dans le monastère de l'île aux Princes. Moine austère, il fut le disciple fidèle de St Théodore Studite. Higoumène quelques années plus tard, il contribua à l'essor de nombreux monastères et fut élevé à la dignité patriarcale. Il gouverna l'Eglise avec sagesse pendant quinze ans, mais l'humeur de l'empereur changea et St Ignace fut exilé et remplacé par St Photius. Rappelé après la mort de Michel III, il garda l'Eglise en paix durant onze nouvelles années.

St Allucio (+1134)

 

St Allucio est le saint de Pescia, et ses reliques sont abritées dans la belle cathédrale de la ville. Et c’est un saint qui incarne bien les caractéristiques d’une terre et d’un peuple, parce qu’il était énergique sans être rigide, ascétique sans être abstrait, contemplatif, mais aussi prêt à l’action, d’une piété profonde, et d’une charité ardente. Il est né au XIe siècle à Campugliano, dans le Val di Nievole, dans une famille paysanne. Enfant, il gardait les troupeaux, lorsqu’il a été remarqué pour des épisodes inhabituels qui témoignaient de son tempérament spirituel peu commun. Ayant grandi en âge, l’hospice de Campugliano, pratiquement en ruines, fut confié à sa piété industrieuse. Allucio le ramena à une admirable efficacité du bien, aidé par quelques compagnons riches comme lui en zèle pour la charité, appelés plus tard Frères de Sant’Allucio. Pour mieux aider les pauvres et les nécessiteux, le jeune Allucio fonda un autre hospice sur le Monte Albano et en créa un troisième près de la rive de l’Arno, sur lequel il construisit même un pont, pour la commodité des pèlerins. Les miracles, selon la tradition, se multiplièrent en grand nombre autour du bienfaiteur des pauvres. Pour cette raison, on lui a confié, dans des villes éloignées, de véritables missions diplomatiques, qu’Allucio a menées à bien avec succès, réussissant à pacifier mutuellement, par exemple, les deux villes rivales de Ravenne et Faenza. Aussi actif qu’il fût pour faire le bien, il était tout aussi strict avec lui-même. Il ne mangeait jamais de viande, ni de fromage, ni d’œufs, jeûnait trois fois par semaine, et pendant sept carêmes consécutifs, il ne mangea rien. Il mourut en 1134, serein et actif jusqu’au dernier moment et fut immédiatement l’objet d’un vif culte populaire.

St Jean de Capistran (1386-1456)

portrait, XVe

Jean, né à Capistrano, dans l'Abruzze, était fils d'un gentilhomme français qui avait suivi à Naples le duc d'Anjou, devenu roi de ce pays. Après ses études, on le pourvut d'une place de judicature, et fit un bon mariage. Tout lui souriait dans le monde, quand tout à coup s'évanouirent ces flatteuses espérances. Jeté à tort en prison, et perdant sa jeune femme, il résolut de ne plus servir que Dieu. Il vendit tous ses biens, paya sa rançon, distribua le reste aux pauvres, et se réfugia chez les Franciscains, près de Pérouse. Le gardien, craignant que cette vocation ne fût l'effet d'un dépit passager plutôt que d'un mouvement de la grâce, voulut l'éprouver. Il lui ordonna de faire le tour de la ville de Pérouse dont il avait été gouverneur, monté à rebours sur un âne, couvert d'un mauvais habit et la tête coiffée d'un bonnet de carton où étaient écrits divers péchés. Après une telle épreuve, les humiliations du noviciat ne lui coûtèrent plus. Jean fut renvoyé par deux fois du noviciat. Il resta jour et nuit à la porte du couvent, souffrant avec joie l'indifférence des religieux, les railleries des passants et les mépris des pauvres qui venaient demander l'aumône. Jean, reçu de nouveau, fut enfin admis à la profession. Dès lors sa vie fut admirable, il vivait uniquement de Jésus sur la Croix. Embrasé d'amour pour Dieu, il faisait de sa vie une oraison continuelle: le Crucifix, le Tabernacle, l'image de Marie, le jetaient dans l'extase: "Dieu, disait-il, m'a donné le nom de Jean, pour me faire le fils de Marie et l'ami de Jésus." Ordonné prêtre, Jean fut appliqué au ministère de la parole. Ses paroles produisaient partout des conversions nombreuses. Le Pape Eugène IV, frappé des prodigieux succès de ses discours, l'envoya comme nonce en Sicile; puis le chargea de travailler, au concile de Florence, à la réunion des Latins et des Grecs. Ami de St Bernardin de Sienne, il le défendit, devant la cour de Rome, contre les calomnies que lui attirait son ardeur pour la réforme de son Ordre. Nicolas V l'envoya, en qualité de commissaire apostolique, dans la Hongrie, l'Allemagne, la Bohème et la Pologne. Toutes sortes de bénédictions accompagnèrent ses pas. À cette époque, Mahomet II menaçait l'Occident d'une complète invasion, tenait Belgrade assiégée, il se promettait d'arborer le croissant dans l'enceinte même de Rome. Le Pape Calixte III chargea St Jean de Capistran de prêcher une croisade. Belgrade fut sauvée. C'était en l'an 1456. Trois mois après, ayant prononcé ces paroles du Nunc dimittis: "C'est maintenant, Seigneur, que Vous laisserez mourir en paix Votre serviteur," il expira en pronoçant une dernière fois le nom de Jésus.

  St Ambroise d'Optina (+1891)

icône contemporaine

D'une grande intelligence, il fut éduqué par son grand-père qui était prêtre de village. Il fit ses études ecclésiastiques au séminaire de Puptelzk et, après quelques hésitations, devint novice à Optina. Là il se mit à l'école de St Macaire qui avait entrepris l'édition des Pères de l'Eglise. Il tomba alors si malade qu'il resta désormais cloué au lit pour le reste de sa vie, sans même pouvoir célébrer les Saints Mystères. Il n'en continua pas moins son oeuvre de traduction russe de la patristique auquel, progressivement, s'ajouta la charge de succéder à St Macaire. Il devint starets. Riches et pauvres, gens instruits et ignorants, intellectuels et hommes d'affaire venait vers cet homme alité qui les recevait avec bonne humeur, s'adaptant à chacun. On dit même qu'il répondit à celui qui s'étonnait de le voir parler de dindons avec une paysanne : " Toute sa vie est liée à ses dindons et la paix de son âme a autant de prix que celle des autres." Il organisa également pour les pauvres des associations de laïcs consacrés à la bienfaisance.

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