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Chiara Badano voit
le jour à Sassello, après onze ans dattente
de ses parents. Elle vit une enfance et une adolescence sereines,
dans une famille unie dont elle reçoit une solide éducation
chrétienne. Elle est dun caractère généreux,
exubérant : dès lâge de quatre ans
elle choisit avec soin les jouets quelle veut offrir aux
enfants démunis. Sa vie est constellée dactes
damours tout simples. À neuf ans, elle découvre
le mouvement des Focolari et adhère à cent pour
cent à « lidéal de lunité
» de ce mouvement. Elle est également active dans
sa paroisse et son diocèse. Dans son village, elle se
lance avec enthousiasme pour aimer ses camarades de classe et
tous ceux quelle côtoie, décidée à
vivre à fond lÉvangile qui la fascinée.
Chiara est une fille comme les autres : joyeuse et vive, elle
aime la musique, la natation, le tennis, les randonnées
en montagne. Elle a beaucoup damis, et lorsquon lui
demande si elle leur parle de Dieu, elle répond : «
Je ne dois pas parler de Jésus, mais je dois le donner
aux autres par ma manière de me comporter. » Elle
a dix sept ans lorsquon lui découvre cancer des
os. Les amis des Focolari salternent à lhôpital
pour la soutenir, elle et sa famille. Les périodes dhospitalisation
à Turin sont de plus en plus fréquentes, et avec
elles les thérapies lourdes auxquelles Chiara fait face
avec beaucoup de courage. À chaque nouvelle « surprise
», son offrande est décidée : « Pour
toi Jésus, si tu le veux, je le veux moi aussi. »
« Cest seulement la volonté de Dieu qui
mintéresse, dit-elle, bien la faire, dans linstant
présent. » Et encore : « À présent,
je nai plus rien, mais jai encore mon coeur et avec
lui je peux aimer. » La certitude dêtre
« aimée immensément de Dieu »
la soutient. Sa confiance est inébranlable. Avec laggravation
de la maladie, il faudrait augmenter les doses de morphine, mais
Chiara Luce refuse : « Cela menlève ma
lucidité et la souffrance est la seule chose que je peux
offrir à Jésus. » Elle rend son dernier
soupir le 7 octobre 1990. Elle a pensé à tout :
aux chants pour son enterrement, aux fleurs, à sa coiffure,
à sa robe quelle a voulue blanche, de mariée
Avec une recommandation : « Maman, quand tu me prépareras,
tu devras toujours te répéter : À
présent, Chiara Luce voit Jésus.
» Et à son père qui lui demande si elle est
toujours décidée à donner la cornée
de ses yeux, elle répond par laffirmative avec un
sourire lumineux. Puis un dernier salut à sa maman : «
Au revoir ! Sois heureuse car je le suis », et un
sourire à son père. |
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