25 avril

(3 références)

 

St Marc (1er siècle)

icône copte contemporaine

Il est l'auteur du second livre des Evangiles, sans doute le plus ancien puisque composé à Rome au plus tard en 70, selon les données orales de St Pierre, qui le traitait comme un fils (1Pierre 5,13). Il est ce jeune Jean, surnommé Marc, fils de Marie chez qui la première communauté chrétienne de Jérusalem se réunissait pour prier (Actes12,12). Il accompagne Paul et Barnabé dans leur mission à Chypre. Peu après, il refuse de suivre Paul, en partance pour l'Asie Mineure. Ce dernier lui en voudra un moment : il préféra se séparer de Barnabé plutôt que de reprendre Marc (Actes15,39) Mais Marc se rachetera et deviendra le visiteur du vieux prisonnier à Rome. Selon la Tradition, St Marc a été l'évangélisateur de l'Egypte.

Ste Mella (VIIIe siècle)

icône contemporaine

Mère de St Cannech et de St Tigernach, elle vécut à Connaught au VIIIème siècle en Irlande.
A la mort de son mari, elle devient abbesse bénédictine de Doiremelle, Leitrim.

Thierry Verhelst (1942-2013)

Juriste et anthropologue, infatigable voyageur, son parcours l’a conduit de la Belgique à l’Inde – en passant par l’Éthiopie, le Rwanda, le Brésil, l’Algérie et les États-Unis – et il a milité au sein de nombreuses ONG de développement. Il a témoigné de ses combats dans un livre et dans de nombreuses publications internationales. L’engagement pour les peuples les plus faibles a été pour lui un « appel » irrésistible. Plus tard, prêtre orthodoxe d’une petite communauté près de Bruxelles, il a su devenir un voyageur de l’intérieur, un compagnon et guide spirituel pour ses contemporains occidentaux. L’été 2010, il commence à ressentir une fatigue anormale et une gêne à la marche. Six mois plus tard, en mars 2011, il apprend le pire : il est atteint d’une sclérose latérale amyotrophique (SLA), aussi appelée maladie de Charcot. Cette maladie, « au nom si poétique », comme il s’en amuse, résulte d’un fonctionnement fantaisiste de certains neurones moteurs dans le cerveau et la moelle épinière. Elle entraîne la paralysie progressive des membres puis de l’ensemble du corps (y compris des muscles respiratoires). La dégradation est inexorable et elle réduit drastiquement l’espérance de vie : la moyenne est de trois ans à compter du déclenchement, même si certaines rémissions prolongées sont parfois possibles. Pendant deux ans, la maladie poursuit son œuvre en Thierry, son grand Œuvre de vie, de mort et de résurrection. Elle n’atteint pas seulement son corps, mais touche toutes les dimensions de son être. Extérieurement, la dégringolade biologique va vite, très vite. Un fauteuil roulant mécanique, devient indispensable. Il prend celui de Rosette, sa belle-mère. Il le surnomme merkabah, du nom du char du prophète Élie dans le livre d’Ézéchiel. Tout au long de la maladie, il nomme les choses pour les regarder dans les yeux, bien en face, avec une philosophie profonde et bohème. Mettre de l’humour dans le quotidien est pour lui une façon d’arriver à rire de tout, ou presque. Le rire cache les peurs, il les tire aussi vers le haut. Intérieurement, pourtant, il est en train de « guérir ». La souffrance devient lieu de passage. « J’apprends à vivre avec le mal en basse continue, comme dans la musique baroque… » La fragilité qui lui est tombée dessus l’amène à devenir ce qu’il n’arrivait pas à être dans la force. Visité par la maladie, il entre dans la mystique du Serviteur Souffrant. À la suite du Christ, il s’efforce de dire : « Ma vie, je la donne, on ne me la prend pas. » Les murs de sa maison deviennent une clôture monastique… En quelques mois vertigineux, son corps cesse progressivement de répondre. Immobilité progressive et forage au cœur : tout se passe désormais à l’intérieur. La fe solo basta (« la foi seule suffit ») : il en fait une attitude de vie, une vibration. Chaque jour il apprend à devenir dépendant, à recevoir, à voir ce que la vie lui donne et non ce qu’elle lui ôte. Ses mois sont comptés et la joie, loin de reculer, s’avance et s’approfondit. Une joie inconditionnée qu’il n’avait jamais soupçonnée. Après une vie qui se voulait penchée sur les plus démunis, Thierry, consentant, prend son tour dans la cordée. En face de son lit, il a posé une enluminure « programmatique » : « À tout je dis OUI ». Tout est dit, la direction de sa fin de vie est donnée. Le jour de son enterrement, le 29 avril 2013, a été celui d’une fête, d’une promesse. Comme le dit une chanson de Félix Leclerc, un poète canadien qu’il aime tant : « C’est grand la mort, c’est plein de vie dedans ». http://memoire-thierry-verhelst.over-blog.com

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