7 décembre

(6 références)

 

St Ambroise de Milan (v. 337-397)

icône contemporaine

Né en Gaule, il devint avocat à Rome puis gouverneur de la région de Milan. C'est lors d'un passage dans la ville en 374, pour rétablir l'ordre et permettre l'election paisible d'un nouvel évêque, qu'il est élu lui-même par acclamation de la foule, alors qu'il n'est encore que catéchumène. Il s'avéra être un des plus grands évêques et un des plus aimés de tous les temps.

Il est l'un des quatre grands Pères de l'Eglise latine.

 

Ste Azenor (VIeme siècle)

sculpture contemporaine de la vallée des Saints en Bretagne

Fille du roi de Brest, c'est-à-dire du prince de Léon, elle épouse Joël ou Judaël, le roi du Goëlo. Accusée d'inconduite par une belle-mère jalouse de sa beauté, elle est condamnée au bûcher. Conduite à Brest, elle est enfermée dans la grosse tour du château, la "tour Azénor". Enceinte, elle échappe au bûcher, mais elle est mise dans un tonneau et poussée au large. L'enfant naît avant que l'esquif improvisé ne touche terre à Aberfraw en Irlande. C'est ainsi qu'est né le futur St Budoc. Judael apprit la nouvelle, se repentit et rouvrit les portes de sa demeure à sa femme et son fils Budoc.


On raconte qu'étant encore jeune fille, alors qu'elle chassait avec son père et leurs proches dans une forêt, un serpent se dressa devant son père, prêt à mordre. Azénor, pour sauver son père qui allait être mordu, sorti un sein de son corsage et en fit sortir une goutte de lait, ce qui conduisit le serpent à se rejeter contre elle et à lui mordre le sein. Sortant sa dague, elle se coupa le sein et le jeta au loin avec le serpent, sauvant ainsi son père. Dieu ne voulant pas que ce beau geste soit pour elle source d'une telle mutilation, elle reçut un sein d'or pour remplacer celui qu'elle avait sacrifié par piété filiale.

Ste Fare (VIIeme siècle)

sculpture contemporaine

Fille du comte Agneric, l’un des principaux courtisans du roi Theodebert II, elle est native de la région de Meaux. Vers l’âge de dix ans, elle aurait été bénie par St Colomban, alors que ce dernier était en exil de Luxeuil. Son père veut l’obliger à se marier, mais elle refuse et sombre dans une colère telle qu’elle en devient gravement malade. Elle est guérie par l’intervention de St Eustache, qui est de passage. Celui-ci parvient aussi à convaincre sa mère (Léodegonde) et son père d’accepter son inclination. En 614, Fare est finalement autorisée à faire sa profession de foi devant l’évêque Gondoald de Meaux. Elle parvient également à convaincre son père de contribuer à la fondation d’un monastère (d’abord nommé Brie puis par la suite renommé Faremoutiers en son honneur) qui est placé sous la règle de St Colomban et dont elle devient l’abbesse. Reconnue pour ses grandes qualités de directrice spirituelle, on lui confie le soin d’éduquer de nombreuses filles de haut rang, dont plusieurs princesses royales anglaises.

St Antoine de Siya (+1556)

icône russe

Il quitte Archangelsk, dont il était originaire pour se rendre à Novgorod au service d'un riche marchand qui d'ailleurs lui donne sa fille pour épouse. Devenu veuf très tôt, il entra dans un monastère à Kensk. Au bout de quelques années, il le quitte et s'enfonce dans les forêts proches de la Mer Blanche, ne vivant que de champignons et de baies sauvages. La plus grande solitude ne reste jamais totalement ignorée. Le prince de Moscou, ayant eu connaissance des disciples qui vivaient autour de St Antoine, leur bâtit un monastère. St Antoine le gouverna, puis il se réfugia encore une fois dans un lieu inaccessible dont ses moines le retirèrent pour qu'il reprenne la direction de la communauté, malgré son grand âge, si grande était sa sainteté.

mère Geneviève Micheli (1883-1961)

Elle nait à Paris d'un père catholique non pratiquant et d'une mère protestante, couple de la haute bourgeoisie. A dix neuf ans elle épouse un suisse et part s'installer dans son pays. Malheureusement son mari se noie en 1910, après avoir sauvé deux personnes. Geneviève se retrouve veuve à vingt sept ans avec trois enfants en bas âge. Mais dans sa solitude et sa peine elle fait l'expérience de la présence du Christ réssuscité. Après avoir assuré l'éducation de ses enfants, elle consacrera sa vie à Dieu. A Genève, elle travaille avec la doctoresse Marguerite Champendal, en donnant des cours au Bon Secours. Elle participe activement à la création des Dames de Morges (1913), association de femmes mariées protestantes, et, avec quelques-unes d'entre elles, à la mise sur pied du Mouvement des retraites spirituelles à l'origine de la communauté de Grandchamp. En 1928, elle se lie d'amitié avec Marguerite de Beaumont, qui collabore aux retraites. De 1930 à 1940 à Paris, elle suit des cours à la Sorbonne et établit des contacts œcuméniques. Pendant la guerre elle fera une expérience érémitique. En 1944, elle est appelée à devenir "mère" de la communauté naissante. En 1952, elle fait profession avec les premières sœurs. Sous son impulsion, Grandchamp adopte la règle de Taizé en 1953 et devient un lieu de rayonnement œcuménique.

Henri le Saux - Abhishiktananda (1910-1973)

Entré à dix neuf ans dans l'abbaye bénédictine de de Sainte-Anne de Kergonan, en Bretagne, il est ordonné en 1935. Il sent depuis un an l'appel à partir pour l'Inde. Dix ans plus tard, il obtient l'autorisation de son abbé et entre en contact avec l'abbé Jules Monchanin, qui l'accueille le 15 août 1948, et l'année suivante, ils décident tous deux un commencement modeste d'ãshram. Le 21 mars 1950, fête de St Benoît, les deux compagnons s'installent chacun dans une hutte, puis bientôt construisent une chapelle dans le style des temples hindous du sud. C'est la naissance du monastère de l'ãshram de Saccidãnanda (Être, Conscience, Félicité) dans le lieu dit Shantivanam (forêt de la paix), un essai d'intégration chrétienne de la tradition monastique de l'Inde. Ils revêtent ainsi le Kãvi, la robe des moines (sannyãsi = renonçant). A la mort de son compagnon, en 1957, il partagera sa vie entre l'errance et la solitude d'un ermitage. Il mourra à la suite d'un infarctus (en fait d'une trop grande joie...). Il aura été un défricheur en montrant que l'instrument de dialogue le plus adapté pour la rencontre avec les religions non-chrétiennes était le monachisme.

film sur Henri le Saux

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