8 décembre

(7 références)

 

L'Immaculée Conception

Icône de ND de Lourdes (1987), 15 x 10 cm

Aujourd'hui, l'Eglise Catholique romaine fête l'Immaculée Conception de la Mère de Dieu. Sujet délicat dans le dialogue oecuménique, s'il en est...

La Toute Sainte s'est nommé ainsi lors d'une de ses dernières apparitions à Ste Bernadette à Lourdes, le 25 mars 1858 (jour de l'Annonciation...). Mais quel mystère ! elle ne parle pas de SA conception immaculée, elle dit qu'elle EST l'Immaculée Conception...

Que Marie soit la Toute Pure, toutes les Eglises le reconnaissent. L'Eglise catholique a cru bon d'en faire un dogme, en particulier sur l'"explication" de cette pureté : Marie fut préservée dès sa conception du péché d'Adam, du péché originel... Point de vue que contestent les Eglises orthodoxes : la Toute Sainte n'est pas "séparée" du reste de l'humanité, mise à part, mais comblée de la grâce de Dieu, fille d'Israël le peuple élu, elle en est son plus beau fleuron.

St Budoc (VIème siècle)

St Budoc est un saint breton originaire du pays de Galles, qui aurait établi une école monastique sur l'Île Lavrec (Lavret), dans l'archipel de Bréhat dans la deuxième moitié du Ve siècle ou du VIe siècle. Il est le fils du roi de Goëlo et de Ste Azénor (fêtée la veille). Budoc serait par la suite devenu abbé de l'abbaye de Beauport en Irlande, avant de traverser la mer dans une auge de pierre et de débarquer à Porspoder. Sa vertu remarquée par St Magloire en fit son successeur comme évêque de Dol. Son épiscopat dura vingt six ans. Très peu de textes parlent de lui, mais on sait qu'il aurait fait un voyage à Jérusalem où, très estimé, il reçut des reliques qu'il déposa à l’Église de Sansom (Orléans). Il décèdera un 8 décembre, vers 585, dans son diocèse de Léhon. Ses reliques qui ont été déposées à Dol ont disparu au fil des siècles.

St Patapios (VIème siècle)

icône contemporaine

Né à Thèbes en Egypte, il fut d'abord attiré par le Désert. Trop de disciples troublant sa solitude, il alla à Constantinople se perdre dans l'anonymat de la foule d'une grande ville, ne cessant de louer Dieu, édifiant les moines lors de sa présence à la Divine Liturgie. "Ce glorieux serviteur de Dieu s'endormit en paix, entouré des moines et des ascètes des environs qui pleuraient la perte d'un si grand trésor mais se réjouissaient aussi de son entrée dans la gloire éternelle.

 

St Romaric (+ 653)

 

Père de famille, ancien courtisan du roi d'Austrasie Théodebert, il était "leude" de la cour de Metz, ce qui signifie qu'il avait un lien personnel de servitude avec cette cour. Il vit ses biens confisqués par les partisans de la cruelle reine Brunehaut. Lorsque les affaires changèrent de face, et revenu en grâce à la cour, il resta convaincu de l'instabilité des choses humaines et fut converti à la vie monastique par St Aimé, disciple de St Colomban, venu de Grenoble.
Devenu moine à Luxeuil, dans les Vosges, il fonda avec lui à Saint-Mont un monastère double (moines au bas de la montagne, moniales au sommet, monastère fondé par deux de ses filles.) qui s'appellera 'Romarici Mons' qui deviendra l'actuel Remiremont. C'est là qu'il mourra en 653.

 

Ste Frida (IXème siècle)

2023 (20 x 15 cm)

Ste Frida (ou Elfried) et ses soeurs Stes Edith et Sabine, étaient trois filles des rois de "l'Heptarchie anglo-saxonne". Elles refusèrent de se marier pour se consacrer à Dieu. Elles partirent pour Rome, espérant y trouver un monastère, mais, dans la forêt, entre Saint-Omer et Cassel, elles furent rejointes par les trois princes qu'elles avaient éconduits et qui les assassinèrent.

Ste Narcissa de Jésus Martillo Morán (1832-1869)

portrait

Née à Nobol, en Equateur, elle était couturière et, à dix huit ans prit en charge ses jeunes frères à la mort de leur père. Elle chercha à approfondir sa vie spirituelle dans le monde, soutenue par une prière intense de nuit comme de jour, et se mit également au service de malades. Elle avait reçu les dons de guérison et de prophétie. Elle mourut à Lima, au Pérou, à l'âge de trente sept ans, offrant sa vie pour le salut de l'humanité. Presqu'un siècle après sa mort, lorsque son corps fut ramené à Guyaquil en 1955, on constata qu'il n'avait pas subi les atteintes de la corruption.

p. Paul Florenski (1882-1937)

 

icône contemporaine

Le père Paul Florensky était un des plus éminents représentants de la renaissance religieuse en Russie au début du XXe siècle. Il était un de ces rares génies universels, possédant des connaissances dans des domaines aussi diversifiés que les mathématiques, la physique, l’électronique, la philosophie, la théologie, la philologie, l’art, la musique, le folklore. Il était polyglotte, connaissant la plupart des langues européennes importantes, ainsi que les langues anciennes. Jeune, Paul eut des expériences mystiques qui lui laissèrent convaincu que la vérité de la vie puisait sa source dans un " monde supérieur " à celui saisi par la seule conception scientifique du monde. C’est alors qu’il se mit à la recherche de cette Vérité " source de vie ". Cette recherche le mena néanmoins dans un premier temps à approfondir ses connaissances scientifiques. Après ses études à l’université (1900-1904), il choisit d’étudier la théologie. Pendant cette période, Florensky a été très marqué par un starets vivant à proximité, l’hiéromoine Isidore. En 1910 il se maria avec Anna Mikhailovna (1883-1973) avec laquelle il eut cinq enfants. Il fut ordonné prêtre en 1911 et en 1914 publia son œuvre majeure "La colonne et le fondement de la Vérité : un Essai sur la théodicée orthodoxe ". La thèse principale était que la vérité dogmatique ne peut être appréhendée que par l’expérience religieuse vécue. Il liait cette affirmation à sa conception fondamentale que toutes les personnes sont consubstantielles entre elles, étant les créations de la Sainte Trinité, dont elles reflètent la lumière divine. Ses réflexions théologiques étaient accompagnées par des commentaires lyriques, des allusions personnelles et des descriptions poétiques de paysages russes. Pendant cette période d’avant la Première Guerre mondiale, Florensky publia des travaux en philosophie, théologie, théorie de l’art, mathématiques, électrodynamique, ainsi que les lettres d’Alexandre Boukharev, théologien du milieu du XIXe siècle. Il enseigna la philosophie à l’Académie théologique et desservit l’église de Saint-Serge. Après la révolution bolchevique d’octobre 1917, Florensky formula sa position comme suit : " J’adhère à une vision philosophique et scientifique du monde que j’ai développée, qui contredit l’interprétation vulgaire du communisme... mais cela ne m’empêche pas de travailler honnêtement au service de l’état ". Après la fermeture du monastère, de l’Académie théologique et de l’église Saint-Serge par les Bolcheviques, Florensky travailla à Moscou pour le Plan d’État pour l’électrification de la Russie, avec le soutien de Léon Trotski, qui croyait fortement dans la capacité de Florensky à aider le gouvernement à électrifier les zones rurales de Russie. Selon le témoignage de contemporains, la vision de Florensky en soutane de prêtre, travaillant au département gouvernemental ou faisant des conférences scientifiques devant des scientifiques et des ingénieurs, était remarquable. Mais en 1928, il fut arrêté par l’OGPOu (prédécesseur du NKVD et du KGB), classé dans la catégorie des " éléments socialement nuisibles " et exilé à Nizhni-Novgorod. Après l’intervention de l'ancienne épouse de l’écrivain Maxime Gorky, Florensky fut autorisé à revenir à Moscou. En février 1933, il fut de nouveau arrêté et condamné à dix ans dans les goulags. Envoyé dans la région de l’Amour en Extrême-Orient, il y faisait des recherches sur le pergélisol. En octobre 1934, il fut envoyé au camp de concentration établi par les communistes dans l’ancien monastère de Solovki, sur une île de la mer Blanche. Là, il continuait ses recherches. De tous les grands théologiens d’avant la révolution de 1917, il est le seul à être resté volontairement en Russie. Il aurait pu facilement s’échapper en Occident, mais il préférait rester sur sa terre natale pour témoigner du Christ vivant face aux athées. En 1937, il fut traîné devant une " troïka " du NKVD à Leningrad ; on le condamna à mort et peu après, le 8 décembre 1937, il fut fusillé, devenant un des milliers, voire des millions de martyrs pour la foi. le père Paul Florensky n’a pas encore été formellement canonisé par le Patriarcat de Moscou ou par l’Église russe hors-frontières - cette dernière a cependant canonisé tous les martyrs du joug communiste et c'est à ce titre que beaucoup considèrent Paul Florensky comme saint. Ainsi il figure sur une icône de nouveaux martyrs du régime communiste de l’Église russe hors-frontières et sur la liste de saints de plusieurs paroisses orthodoxes aux États-Unis.

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