5 février

(3 références)

 

 

Ste Agathe (IIIème siècle)

icône contemporaine

Agathe, dont le nom signifie "la bonne jeune fille" vivait en Sicile. Le gouverneur de la ville où elle résidait (Palerme ou Catane?) avait résolu de la séduire. Mais comme elle lui resistait, il la fit arrêter comme chrétienne, torturer cruellement pour tenter de la faire fléchir, et ceci jusqu'à ce que finalement elle en meure.

 

St Avit de Vienne (+525)

Cet évêque de Vienne en Gaule, issu d'une noble famille, succéda à son père qui était lui-même évêque de Vienne. Le roi Clovis, même avant son baptême, le consultait. Par son prestige, sa foi et son savoir-faire, il fut l'un des plus grands artisans de la disparition de l'arianisme en Gaule. Excellent diplomate, bon orateur, écrivain fécond, il a laissé plusieurs traités de théologie, des homélies et des poèmes fort bien versifiés.

 

St Jesús Méndez Montoya (1880-1928)

Jesús Méndez Montoya naît à Tarímbaro au Mexique de parents pauvres. Il entra au séminaire de Morelia en 1894, aidé financièrement par des paysans de son village. Ordonné prêtre en 1906, il fut vicaire successivement à Huetamo, Pedemales, enfin à Valtierrilla. Ce fut un prêtre tout à tous, qui passait de longues heures au confessionnal, où les chrétiens venaient volontiers recevoir ses bons conseils. Il fonda diverses associations ou confraternités, pour l’apostolat de la prière et l’adoration perpétuelle. Il n’hésitait pas, tout en se cachant quand il le fallait, à baptiser et célébrer de nuit, visitant les malades de jour, remplaçant autant que possible les autres prêtres qui étaient obligés de se cacher et de changer de localité pour échapper aux recherches. Il vivait pauvrement, avec les familles pauvres du village. Il monta aussi une belle chorale, grâce à ses dons musicaux, pour rehausser la liturgie. Le 5 février 1928, tôt le matin, les troupes fédérales entrèrent dans le village dans l’intention d’éliminer un groupe de ‘cristeros’ qui avaient pris les armes, et se dirigèrent vers la maison du prêtre. Jesús, lui, n’avait jamais touché à une arme. Il venait de célébrer la messe. Lui qui portait le nom de notre Seigneur, s’identifia au Maître jusqu’au bout. Il pris avec lui le ciboire et tenta de sortir par une fenêtre du presbytère. Les soldats, qui ne le connaissaient pas, pensèrent que c’était un ‘cristero’, et qu’il cachait une arme, mais Jésús montra qu’il n’avait pas d’armes. Les soldats lui demandèrent : « C’est vous le Curé ? et il répondit : “Oui, c’est moi” ». Ils l’arrêtèrent. Et lui, gentiment : « Les Hosties consacrées, vous n’en avez pas besoin, laissez-les moi » et il demanda aux soldats juste le temps de les consommer. Ils le lui permirent et il s’agenouilla pour communier. Puis se dirigeant vers les soldats : « Faites de moi ce que vous voulez. Je suis prêt ». Six ou huit soldats le menèrent un peu plus loin de la place, le mirent assis sur un tronc qui se trouvait là, entre deux soldats. Le capitaine voulut tirer, mais son pistolet ne fonctionna pas. Il ordonna aux soldats de tirer, ils s’y prirent par trois fois, sans y arriver (peut-être firent-ils exprès…), alors le capitaine, furieux, ordonna à Jesús de se lever, le fouilla, lui arracha un crucifix et une médaille qu’il portait au cou, le mit devant un agave, et lui tira dessus. Le père Jesús tomba, mort. Il fut dignement enseveli à Cortazar, avant d’être reporté à l’église de Valtierrilla cinq ans plus tard.

jour précédent jour suivant