15 mai

(5 références)

 

Ste Denise (+v. 250)

icône grecque

Vierge, martyre avec ses compagnons les Sts Pierre, André et Paul à Lampsaque dans l’Hellespont (peut-être en 251 d'après le martyrologe romain). Au proconsul qui l'invitait à sacrifier à la déesse Vénus, Pierre répliqua: "Il est plus nécessaire et plus glorieux pour moi d'offrir le sacrifice de l'adoration au Dieu vivant et véritable." Denise apprenant que l'un des accusés, Nicomaque, venait d'apostasier, s'écria: "Il s'est perdu à jamais dans l'autre monde." Les gardes s'aperçurent ainsi que cette jeune fille de seize ans était chrétienne. Elle fut arrêtée, torturée puis décapitée.

St Pacôme (292-346)

icône contemporaine du monastère de Bose (Italie)

A vingt ans, l'Egyptien Pacôme est enrôlé de force dans l'armée romaine. A Thèbes, alors qu'il se morfond dans une caserne où on l'a enfermé avec les autres conscrits récalcitrants, des chrétiens charitables viennent les visiter et leur apportent de quoi manger. Une fois libéré, Pacôme se fait baptiser. Il se met au service des pauvres et des malades, puis obéit à l'appel de la solitude en se faisant ermite pendant sept ans. Un jour qu'il se trouve à Tabennesi dans le désert, une voix mystérieuse lui dit : "Pacôme, reste ici, bâtis un monastère." Une autre fois, un ange lui dit : "Pacôme, voici la volonté de Dieu : servir le genre humain et le réconcilier avec Dieu." Pacôme a compris : on ne se sauve pas tout seul. Il bâtit un monastère pour aider d'autres hommes à trouver Dieu. Les disciples y viendront petit à petit. Ce premier essai de vie commune est un échec : on n'improvise pas une communauté. Pacôme en tirera la leçon et rédigera un règlement strict : "la Règle de St Pacôme". Il devient ainsi le père du monachisme communautaire ou cénobitique. Le grand St Athanase d'Alexandrie veut le faire prêtre. Par humilité, il refuse. Il continue à fonder et à multiplier les monastères chez les coptes de la Haute-Egypte. Il mourut lors d'une épidémie qui frappa les couvents égyptiens en 346.

 St Hallvard (1020-1043)

icône contemporaine

C'est un saint norvégien et le patron de la ville d'Oslo. Il perdit la vie en défendant une femme injustement accusée.
Selon la légende, Hallvard est le fils d'un fermier de Lier nommé Vebjørn et de Tora. Il est apparenté à St Olav. Un jour de 1043, alors qu'il s'apprêtait à traverser le Drammensfjord, arriva une femme enceinte. Apeurée et tremblante, elle lui demanda de lui faire traverser le fjord. Hallvard accepta, mais ils furent poursuivis par trois hommes. La femme expliqua qu'ils l'accusaient faussement de vol, et se dit prête à subir une ordalie pour prouver son innocence. Hallvard refusa de livrer sa passagère aux hommes, qui voulaient la mettre à mort. Il demanda à ce qu'on lui laisse la possibilité de se disculper, et proposa de payer l'amende si elle avait commis un acte répréhensible. Alors, l'un des hommes tira une flèche qui atteignit Hallvard à la poitrine. Les trois hommes battirent ensuite la femme à mort. Puis, ils attachèrent une meule au cou de Hallvard et le jetèrent à l'eau. Mais son corps refit surface, malgré la pierre toujours en place. La flèche et la meule constituent, en conséquence, les attributs du saint.

 St Isidore le laboureur (+1130)

icône contemporaine

Lui et sa femme furent toute leur vie domestiques de ferme chez le seigneur Vergas dans la région de Madrid. Chaque dimanche, après la grand-messe dont il chantait la liturgie au lutrin, il passait sa journée en prière. Chaque jour, il prenait sur son sommeil, le temps d'aller à la messe avant de se rendre à son travail. Son maître voulut se rendre compte qu'il ne perdait pas ainsi des heures précieuses. Il vint un matin et, tandis qu'Isidore était en extase, il vit les boeufs continuant leur travail, comme s'ils étaient conduits par deux anges. C'est au roi Philippe III d'Espagne que l'on doit d'avoir un laboureur authentique dans le calendrier, car il avait été guéri par son intercession.

 Amadou Hampâté Bâ (1900-1991)

Ecrivain, historien, ethnologue et membre du Conseil Exécutif de l'Unesco, il naît au Mali en 1900. Son père, décédé alors qu'il n'avait que 3 ans, appartient à une famille peule et sa mère est la fille d'un maître de la lignée du grand Cheikh El Hadj Omar. C'est Tierno Bokar, éminent savant en sciences islamiques classiques, sage et maître spirituel, qui assure son éducation. De lui il reçoit l'un des grands axes qui sous-tend sa vie : la tolérance, l'amour de tous les hommes sans considération de race, de couleur ou de religion. Il est l'un des plus grand spécialistes de la culture peule et des traditions africaines. On dit de lui qu'il est à la fois un sage, un savant et un spirituel.

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