24 mars

(4 références)

 

  St Artémon (1er siècle)

icône contemporaine

St Artémon naquit dans une famille noble de la ville de Séleucie. en Pisidie. Lorsqu'au cours de ses missions, le St Apôtre Paul fit halte dans cette cité pour y prêcher la Bonne Nouvelle, Artémon s'attacha à lui de tout son coeur et décida de se joindre aux disciples de l'Apôtre. Comme Paul s'embarquait pour Chypre (Actes 13:4), il le suivit et endura avec lui de nombreux périls, en vue d'annoncer à tous les hommes le Salut. Quand l'Apôtre fut mis en prison et enchaîné, il fut enchaîné avec lui, et c'est avec joie qu'il souffrit avec lui persécutions et flagellations. Quand il eut atteint la pleine stature de la plénitude du Christ, il fut désigné par l'Apôtre comme Evêque de sa patrie, la Séleucie. St Artémon fut dès lors le protecteur des veuves, le père des orphelins, le havre de salut pour tous ceux qui étaient en péril, le médecin des âmes et des corps. Il prenait un soin tout particulier de l'éducation de son clergé, et célébrait chaque jour la Sainte Liturgie devant son troupeau spirituel rassemblé. Il avait en effet convaincu ses fidèles que les fêtes elles-mêmes sont sans joie pour ceux qui ne se soucient pas de leur âme ; mais pour les amis de la vertu, il est normal que chaque jour devienne une fête et comme un dimanche ininterrompu. St Artémon remit son âme au Seigneur dans un âge très avancé.

Ste Catherine de Suède (1322-1381)

Elle appartenait à la famille royale de Suède, par sa mère, Ste Brigitte et par son père Ulf Gudmarson. Elevée dans un couvent, elle en sort pour épouser sagement le jeune noble qu'on lui destine, Edgar Lydersson qui est un invalide et qu'elle soigna avec un grand dévouement. D'accord avec lui, en 1350, pour le jubilé, elle rejoint à Rome sa mère qui y a fait sa demeure depuis son veuvage. Catherine, pendant son séjour, apprend la mort de son jeune époux. Elle décide à son tour de rester à Rome. Son extraordinaire beauté blonde lui cause bien des complications en Italie. A plusieurs reprises, des prétendants enthousiastes tentent de l'enlever. Quand sa mère meurt, Ste Catherine revient en Suède pour l'ensevelir au couvent de Vadstena, où elle entre et dont elle sera bientôt l'abbesse. Elle retournera une fois encore à Rome pour obtenir la reconnaissance des Religieuses de l'Ordre du Très-Saint-Sauveur, les brigittines et pour la canonisation de sa mère qui n'aura lieu qu'en 1384, trois ans après la mort de Catherine.

Paul Couturier (1881-1953)

Paul Couturier était né à Lyon en 1881. Après une solide formation scientifique, il entra au séminaire et fut ordonné prêtre. A trente neuf ans, il fit une expérience déterminante : mû par le désir de soulager les souffrances des immigrés russes dans le pays lyonnais, il en connut la vie et la foi, et se convainquit de la profonde unité qui existait déjà avec les chrétiens d’Orient. Il approfondit sa connaissance du christianisme orthodoxe et arriva à Chevetogne, où il fut profondément touché par les écrits du cardinal Mercier et de dom Lambert Beauduin. C’est ainsi qu’il donna vie à ce qui allait devenir la « Semaine de prière pour l’unité des chrétiens », dans la conviction que le cœur de l’œcuménisme était la prière même de Jésus : « Que tous soient un ». Paul Couturier fut aussi à l’origine du Groupe des Dombes, né pour promouvoir une meilleure connaissance entre catholiques et protestants français. Il constitua un impressionnant réseau de rapports épistolaires : moyen pour lui de tisser la trame indispensable d’amitié et d’estime entre chrétiens et de poser les fondements des grands dialogues oecuméniques. A sa mort, les messages de condoléances adressés à l’évêque de Lyon de la part de toutes les Églises chrétiennes témoignèrent de la reconnaissance unanime pour l’engagement évangélique d’un homme qui avait su donner une âme à l’œcuménisme.

Bx Oscar Romero (1917-1980)

icône contemporaine

Devenu prêtre en 1942, il est nommé archevêque de San Salvador en 1977. Mais peu après sa nomination, son ami, le père Rutilio Grande, est assassiné par les “pelotons de la mort” chargés d'éliminer les opposants au régime. Plus que jamais conscient de la corruption du pouvoir en place, Romero refuse désormais d'apparaître dans les cérémonies publiques en présence de l'armée ou du gouvernement jusqu'à ce que la lumière soit faite sur le meurtre du père Grande, et qu'un véritable changement social ait vu le jour. Dès lors, chaque dimanche, dans sa cathédrale ainsi qu'à des stations de radio, il dénonce les exactions commises par la junte militaire au pouvoir, massacres, assassinats et autres atteintes aux droits de l'Homme. Soutenu par des dizaines de milliers de croyants mais isolé parmi l'espiscopat conservateur de son pays et, désormais, incompris du Vatican qui lui conseille la prudence, Romero trouve en lui-même la force de poursuivre son combat pour la Paix et acquière peu à peu une notoriété et une audience internationales. Le 24 mars 1980, alors qu'il venait de lire la parabole du grain de blé qui doit mourir afin de porter ses fruits, Oscar Romero est assassiné au moment même de la Consécration eucharistique.

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