25 mars

(5 références)

 

l'Annonciation

"Aujourd’hui c’est l’aurore de notre salut, où se manifeste le mystère éternel : le Fils de Dieu devient fils de la Vierge et Gabriel annonce cette grâce. Avec l'Ange disons donc à la Mère de Dieu : Réjouis-toi, pleine de grâce, le Seigneur est avec toi."

"Seigneur, tu as voulu que ton Verbe prît chair dans le sein de la Vierge Marie ; puisque nous reconnaissons en lui notre Rédempteur, à la fois homme et Dieu, accorde-nous d'être participants de sa nature divine. Lui qui règne avec Toi et le Saint-Esprit, maintenant et pour les siècles des siècles."

" l’ange Gabriel fut envoyé par Dieu dans une ville de Galilée, du nom de Nazareth, à une vierge fiancée à un homme du nom de Joseph, de la maison de David ; et le nom de la vierge était Marie. Il entra et lui dit: "Réjouis-toi, comblée de grâce, le Seigneur est avec toi." A cette parole elle fut toute troublée, et elle se demandait ce que signifiait cette salutation. Et l’ange lui dit : "Sois sans crainte, Marie ; car tu as trouvé grâce auprès de Dieu. Voici que tu concevras dans ton sein et enfanteras un fils, et tu l’appelleras du nom de Jésus. Il sera grand, et sera appelé Fils du Très-Haut. Le Seigneur Dieu lui donnera le trône de David, son père ; il régnera sur la maison de Jacob pour les siècles et son règne n’aura pas de fin." Mais Marie dit à l’ange : "Comment cela sera-t-il, puisque je ne connais pas d’homme ?" L’ange lui répondit : "L’Esprit Saint viendra sur toi, et la puissance du Très-Haut te prendra sous son ombre ; c’est pourquoi l’être saint qui naîtra sera appelé Fils de Dieu. Et voici qu’Élisabeth, ta parente, vient, elle aussi, de concevoir un fils dans sa vieillesse, et elle en est à son sixième mois, elle qu’on appelait la stérile ; car rien n’est impossible à Dieu." Marie dit alors : "Je suis la servante du Seigneur ; qu’il m’advienne selon ta parole !" Et l’ange la quitta. " (Luc, 1,26-38)

St Hermeland ou Herblain (+718)

 

Issu d'une famille noble de Noyon dans la Picardie, il fut élevé à la cour du roi Clotaire III, où il devint échanson. Il se retira par la suite à Fontenelle où il devient moine sous la direction de St Lambert. Après avoir été ordonné prêtre, il est envoyé (avec douze autres moines) sur l’île d’Aindre, dans l’estuaire de la Loire, pour y fonder une nouvelle abbaye. Cette île a été submergée par les modifications du cours du fleuve. Une localité conserve cependant sa mémoire : Saint-Herblain (44800).

 

Ste Marguerite Clitherow (1556-1586)

icône contemporaine

Fille de Thomas et Jane Middleton, un couple de fabricants de bougies du Yorkshire (Angleterre).
Avec l’accord de son mari, demeuré protestant, elle adhéra à la foi catholique, dans laquelle elle éleva aussi ses enfants, et veilla à cacher chez elle les prêtres recherchés. Emprisonnée plusieurs fois pour cela sous la reine Élisabeth Ière, elle refusa de plaider sa cause, pour éviter que ses amis, ses domestiques et ses propres enfants ne soient contraints à témoigner contre elle. Cela lui valut la peine forte et dure d’être écrasée par un poids lourd jusqu’à ce que mort s’en suive. Ste Marguerite Clitherow est la patronne des femmes d’affaires.

Bx Emilien Kovc (1884-1944)

icône contemporaine

Omeljan Kovc naît à Kosmach près de Kosiv en Ukraine orientale. Son père est un prêtre gréco-catholique. (Dans ce rite il y a des prêtres mariés ; le bx Émilien le sera aussi.) Il étudie philosophie et théologie à Lviv, puis à Rome. Ordonné en 1911, il exerce d'abord son ministère sacerdotal en Galicie, puis en Bosnie (Yougoslavie) parmi les immigrés ukrainiens. En 1919, il devient aumônier de l'armée ukrainienne engagée contre les troupes bolcheviques. De 1921 à 1941, il est curé à Peremychlyony, village de 5000 habitants des environs de Lviv. C'est un prêtre plein de zèle et son apostolat est dynamique. Sa maison connue comme « la maison où les anges volent sur le toit » offre toujours un abri aux enfants pauvres et orphelins, bien qu'il ait déjà lui-même six enfants. Au cours de la dure occupation allemande, il ne cesse de combattre l'antisémitisme, car son village est peuplé en majorité de juifs. Il les aide et les baptise en masse sur leur demande pour mettre leur vie à l'abri de la persécution, mais l'occupant interdit cela. Il est arrêté en décembre 1942 et jeté en prison. De nombreuses personnalités, dont le métropolite André Cheptytsky, alors à la tête de l'Église gréco-catholique, font tout leur possible pour obtenir sa libération. Quant à lui, il ne faiblit pas comme en témoigne cet extrait de son interrogatoire par un officier de la Gestapo: « Est-ce que vous saviez qu'il était interdit de baptiser les Juifs? “Je n'en savais rien” - Et maintenant, vous le savez? “Oui” Est-ce que vous continuerez à les baptiser? “Bien sûr”». En août 1943, il est transféré dans un camp de concentration à Majdanek. Là il vit une expérience de communion dans la souffrance qui lui fait écrire: « Hormis le ciel, c'est l'unique endroit où je voudrais être. Ici nous sommes tous égaux : les Polonais, les Juifs, les Ukrainiens, les Russes, les Lettoniens et les Estoniens. Je suis le seul prêtre ici. Lorsque je célèbre la liturgie, ils prient tous. Chacun dans sa langue. Mais est-ce que Dieu ne comprend pas toutes les langues? Ici, je vois Dieu, Dieu est le même pour tous, en dépit des différences de religion qui nous séparent. » Il écrit aussi: « Priez pour ceux qui ont construit ce camp et le système… Que le Seigneur prenne pitié d'eux. » La veille de sa mort il écrit encore aux siens qui faisaient des démarches pour le libérer : « Je vous en prie, ne le faites pas. Hier ils ont tué cinquante hommes. Si je n'étais pas là, qui les aiderait à supporter de telles souffrances? Que pourrais-je demander de plus au Seigneur? Ne vous inquiétez pas pour moi. Réjouissez-vous avec moi… ». Il meurt brûlé dans les fours crématoires le 25 mars 1944. En 1999, il a été reconnu comme un « Ukrainien juste » par le Conseil des Juifs d'Ukraine.

Pierre Goursat (1914-1991)

Il était né un 15 août (Assomption) et il est mort un 25 mars (Annonciation) ! C'est dire à quel point la présence mariale a marqué la vie de Pierre Goursat. De santé fragile, ancien tuberculeux, il souffrait d'insuffisance respiratoire, ce laïc qui avait consacré son célibat dans les mains du cardinal Emmanuel Suhard, archevêque de Paris, est resté peu connu. Même au sein de la communauté de l'Emmanuel, dont il fut le principal fondateur. « Ce n'est qu'après sa mort que j'ai réalisé que c'était lui le fondateur », témoigne Bruno Pouzoullic, 62 ans, l'un des premiers à s'être engagé dans l'Emmanuel, dès 1977, et qui a travaillé aux côtés de Pierre Goursat pendant près de douze ans. Il le décrit comme un homme « très discret, plein d'humour, créatif et d'une grande liberté d'esprit, et en même temps très pragmatique ». C'est le 11 février 1972 que tout a commencé. Le P. Caffarel à Troussures avait invité une quarantaine de chrétiens à entendre le scientifique Xavier Le Pichon, qui venait de découvrir le Renouveau charismatique aux États-Unis. Ce jour-là, après avoir prié, tous reçoivent l'effusion de l'Esprit. Pierre Goursat, cinquante huit ans, alors critique de cinéma, et Martine Laffitte-Catta, jeune étudiante en médecine, décident aussitôt d'inviter d'autres parisiens à prier avec eux et à poursuivre cette expérience charismatique. De cinq, ils passent rapidement à cinquante, puis à cinq cents un an plus tard, répartis dans plusieurs chapelles ou paroisses de la capitale. Ainsi naîtra la communauté de l'Emmanuel - reconnue par le Saint-Siège comme association privée de fidèles en 1991 -, dont Pierre Goursat deviendra le premier modérateur, avant de passer la main dès 1984.

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