6 novembre

(9 références)

 

St Paul de Constantinople (IVème siècle)

 

A peine élu patriarche de Constantinople, il fut déposé et exilé par les évêques partisans de l'arianisme soutenus eux-mêmes par l'empereur. Banni, il se réfugia par deux fois auprès du Patriarche d'Occident, le Pape de Rome, qui le soutenait. Il y retrouva d'ailleurs St Athanase d'Alexandrie également exilé pour la même raison. Il put revenir à Constantinople en 342, mais une guerre, entre orthodoxes et ariens, l'exile à nouveau en Mésopotamie. Après plusieurs tentatives de retour au siège patriarcal, en particulier en 347 lors du concile de Sardique, il connut deux autres exils et finit emprisonné en Arménie où ses gardiens, après l'avoir consumé lentement par la faim, l'étranglèrent durant la Divine Liturgie avec le pallium qu'il portait autour du cou.

St Melaine (+530)

 

St Melaine naquit au Vème siècle près de Redon à Platz (Brain-sur-Vilaine) dans une famille gallo-romaine. Elu troisième évêque de Rennes un 6 janvier, il assista en 511 au concile d’Orléans où il signa aussitôt après le métropolite de Bordeaux qui présidait. Il exerça un rôle politique important en favorisant par ses contacts avec Clovis le rapprochement entre les francs et les gallo-romains. Il se retirait souvent dans son pays natal où il avait construit un monastère. Il y mourut vers 530. Le 6 novembre est la date de sa depositio (sépulture). La translation de son corps porté en barque sur la Vilaine jusqu’à Rennes fut triomphale et, dit-on, accompagnée de miracles. Elle marqua le début de son culte. Il fut inhumé sur la colline dite "champ du repos", où allait être édifiée l’abbaye Saint-Melaine.
Selon sa Vie, récit écrit au IXème siècle, il parcourait les campagnes et faisait des miracles au moyen d’huile bénite auprès des malades et des infirmes, mais, par humilité, il usait de l’application de quelque emplâtre "afin que la grâce des guérisons que Dieu lui avait octroyée fût plutôt attribuée à la vertu des simples qu’à ses mérites". St Melaine est le patron principal du diocèse de Rennes.

St Elesbaan d'Ethiopie (+ 540)

 

icône contemporaine

Kaleb, fils du roi Tazena, naît vers la fin du cinquième siècle. Son nom entier Kaleb Ella Asbeha bisi Lazen est déformé plus tard en Elesbaan. Éduqué dès l’enfance dans une école de l’Église éthiopienne, il accède dès l’an 510 au trône d’Aksoum (actuelle Érythrée). Sous son règne, Aksoum atteint sa dernière période de gloire. Le roi dirige le pays avec sagesse et est estimé de tout son peuple. Vers 520, les chrétiens de Najran (ville située dans l’actuelle Arabie saoudite, aux confins du Yémen) avec leur leader Arethas sont persécutés par le roi Dhu Nuwas. L’empereur Justinien 1er fait alors appel au roi Kaleb. Il traverse alors la mer et débarque au Yémen avec son armée, exécute Dhu Nuwas et intronise à sa place Sumuafa’ Ashawa’, un chrétien autochtone. Il retablit ensuite St Gregentius sur son siège épiscopal et fait reconstruire les églises. Ensuite, il renonça au monde et au trône et parti vivre en ermite près d'un monastère. Il envoya sa couronne royale et ses riches vêtements à Jérusalem, écrivit une lettre au patriarche, lui demandant de suspendre sa couronne au-dessus de l’entrée du tombeau du Seigneur. Après être entré dans cette retraite, il ne parla avec personne. Il plut à Dieu et mourut en paix.

St Iltud (VIème siècle)

icône contemporaine

Cousin du roi Arthur, Illtud est indubitablement une figure remarquable et un des plus grands saints Gallois, qui oeuvra principalement dans le sud-est du pays. Il fut un disciple de St Germain d'Auxerre, qui l'ordonna. Iltud fut désigné comme "le plus instruit des Britons dans les deux Testaments et dans toute sorte de connaissance". Il fonda une grande école monastique, Llanilltyd Fawr (Llantwit Major en Glamorgan), où d'autres saints importants ont été ses disciples (Sts David, Samson, Gildas et Magloire). C'est en leur rendant visite en Armorique qu'il meurt à Dol-de-Bretagne.
On lui attribua nombre de miracles, entre autre, la restauration d'une digue marine.

St Léonard de Noblat (VIème siècle)

icône d'élève

Là où viennent les pèlerins, il faut des aubergistes et des boutiquiers pour les recevoir et recevoir leur argent. Ainsi naquit, comme tant d'autres, la petite ville de Noblat en Limousin, où l'on accourait de l'Europe entière pour prier saint Léonard de délivrer les prisonniers. D'après les hagiographes du moyen âge, Léonard avait eu le roi Clovis comme parrain. Lorsqu'il fut en état de porter les armes, il s'y refusa, ayant horreur de verser le sang, et St Remi lui donna la tonsure. Ce fut en vain que Clovis tenta de faire un évêque de son filleul. Tout ce que celui-ci lui demandait, c'était de pouvoir visiter les prisonniers du royaume et d'en délivrer tant qu'il voudrait. Clovis l'y autorisa. Quand Léonard eut converti et libéré ceux du nord de la Gaule, il décida de s'occuper des autres et prit son chemin vers le sud. Arrivé en Limousin, il fut arrêté par les gens du roi d'Aquitaine, lequel eut tôt fait de reconnaître en lui l'homme de Dieu qu'il était. Il lui parla de la reine, en travail d'enfant depuis cinq jours, qui n'arrivait pas à accoucher et allait sûrement mourir. Léonard n'eut pas plus tôt prié sur elle, qu'elle mit en liberté le petit prisonnier qu'elle avait dans son sein. Reconnaissants, les parents du bébé bâtirent, pour leur bienfaiteur, un monastère aux environs. Léonard l'appela Noblat en hommage aux nobles personnages qui le lui avaient donné ; il y installa une communauté de fervents religieux; puis il se remit à visiter les prisonniers.

St Winoc (+715)

icône contemporaine

Avec St Ingenoc, St Madoc et St Quadranoc, tous d'origine bretonne, il vint se mettre sous la houlette de St Bertin, abbé du monastère de Sithiu près de la ville de Saint-Omer. L'on a conté bien des miracles dans la vie de St Winoc. Quand il fut âgé et n'ayant plus de forces, il fut aidé par les anges pour tourner la meule du moulin de son monastère. Pour cette raison, il est devenu en Bretagne le protecteur des meuniers.

 


St Barlaam de Khoutyn (+1193)

icône contemporaine

Ses parents étaient de riches commerçants comme il y en avait tant dans la cité de Novgorod " la marchande ". A leur mort, il se retire dans un monastère des bords du lac Volkov avant de fonder le monastère de la Transfiguration à Choutinsk. Il n'exigeait de ses moines que de garder l'amour mutuel et c'est ainsi qu'il conduisait leur ascèse par la grâce du discernement spirituel et la miséricorde.

 

 

William Temple (1881-1944)

Né à Exeter, il est un des principaux acteurs du mouvement oecuménique au XXe siècle. Après de brillantes études en théologie et en philosophie à Oxford, il se mit à réaliser de lui-même un programme de soutien aux laissés-pour-compte de la société anglaise. Son souci des pauvres ne l'abandonnera jamais, et il finira par influencer profondément tous les choix et les engagements décisifs de sa vie. Ordonné prêtre, il fut élu évêque de Manchester à quarante ans. Quelques années plus tard, il fut nommé au siège archiépiscopal de York. Dans cette position de premier plan dans l'Eglise d'Angleterre, dont il deviendra archevêque de Canterbury en 1942, Temple dénonça courageusement la profonde contradiction par rapport à l'Evangile que constituent les inégalités sociales et l'incroyable difficulté pour les pauvres d'acquérir une éducation convenable. Promoteur du Conseil britannique des Eglises, il présida en 1937 à Edimbourg la deuxième conférence internationale de Foi et Constitution; il y proposa de créer un "conseil mondial des Eglises" qui verra le jour peu après sa mort. Au seuil de la seconde guerre mondiale, il s'emploiera de toutes les manières à conjurer le désastre des conflits, qui finirait par peser surtout sur les classes les plus défavorisées de la société. William Temple mourrut le 6 novembre 1944 ; sa sainteté, dont ses contemporains eux-mêmes ne pouvaient douter, est reconnue par son inclusion officielle dans le calendrier de l'Eglise d'Angleterre. (d'après le martyrologe de Bose)

petite soeur Magdeleine de Jésus (1898-1989)

Magdeleine Hutin nait à Paris, mais sa famille est originaire de Lorraine. Depuis l'enfance, Magdeleine rêve de partir au Sahara. Et voilà qu'à l'âge de vingt trois ans, elle lit la première biographie de Charles de Foucauld, par René Bazin. Elle en est bouleversée. Mais il lui faudra attendre quatorze ans avant de pouvoir partir. En I935 enfin, c'est le médecin lui-même qui la pousse à aller « dans un pays où il ne tombe pas une goutte d'eau » pour enrayer une arthrite déformante grave. C'est le signe qu'attendait son conseiller spirituel. Il lui dit de partir vite. Et il ajoute : « Retenez bien ceci : c'est parce que humainement vous n'êtes plus capable de rien que je vous dis avec tant d'assurance qu'il vous faut partir; parce qu'au moins, si jamais vous faites quelque chose, ce sera bien le bon Dieu qui aura tout fait, car sans lui, vous ne pourriez rien faire, rien, absolument rien. » Accompagnée de sa mère veuve et d'une jeune fille, elle se retrouve un temps dans un village à l'appel du curé pour fonder une « maison d'œuvre du Père de Foucauld ». Magdeleine éprouve beaucoup de joie. Leurs activités sont multiples, surtout elles se lient d'amitié, dans un grand respect, avec la population. Mais il lui manque une dimension contemplative. En même temps, son désir d'une vie semi-nomade se précise. Alors, l'évêque du Sahara lui demande de passer un an chez les Sœurs Blanches d'Alger, puis de fonder une nouvelle congrégation religieuse. Magdeleine prononce ses premiers vœux religieux le 8 septembre 1939. Ce jour-là, juste à l'aube de la seconde guerre mondiale, c'est la naissance de la Fraternité des Petites sœurs de Jésus dont petite sœur Magdeleine résumera la mission par un mot : " unité ". Elle avait fait deux ans plus tôt un rêve qui fondera toute son intuition spirituelle: la Sainte Vierge tenait dans ses bras l'Enfant Jésus, et le lui donne. L'Enfant Jésus devient son ami intime. De Lui, elle apprend ce que c'est qu'être « petit » selon l'Évangile. Le Tout Petit de Bethléem va marquer toute la Fraternité, comme l'une des sources premières de sa spiritualité. Au cours des années, elle va multiplier les fondations, partout dans le monde et dans tous les milieux. L'unité reste jusqu'au bout son but. Unité entre les chrétiens de toutes confessions, entre les croyants et finalement entre tous les hommes. Elle quitera la charge de responsable générale de son ordre en 1949 pour se consacrer à la rencontre de tous jusqu'à son dernier souffle, voyageant à travers le monde, y compris derrière le rideau de fer, et en Chine communiste. A sa messe d'adieu, le 10 novembre,à Rome, se pressera une foule de tous pays et de toutes confessions chrétiennes. Et le soir même, s'écroulait le Mur de Berlin...

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