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La vie de St Goueznou,
écrite en 1019, raconte quun saint homme, nommé
Tudogilus, débarqua dans la péninsule venant de
Grande-Bretagne avec ses fils Goueznou et Majan, et sa fille
Tudona. Le père se fit ermite dans la paroisse de Ploudiner
(aujourdhui Lannilis), Majan dans celle de Plouguin, à
Locmajan, tandis que Tudona se retira dans une paroisse appelée
Plebs Belnoci, sans doute à Saint-Tudon en Guipavas.
Quant à Goueznou, il établit un monastère
en un lieu appelé Landa, latinisation du vieux-breton
lann « ermitage ». Lemplacement, situé
à trois stades au sud dAntel (aujourdhui Lantel,
village de Gouesnou), lui fut donné par le comte Comore,
qui y possédait une demeure. Outre ce monastère,
le saint bâtit un oratoire au Pénity (du breton
penet-ti « maison de pénitence »). Daprès
une version plus tardive de sa vie, le comte Comore octroya aussi
au saint autant de terre quil pourrait enclore de fossés
en un jour. Il se mit en marche, traînant une fourche,
et des fossés sélevèrent sur ses pas,
délimitant un espace formant son minihi ou domaine monastique.
Lieu dasile et de refuge, ce minihi primitif, que circonscrivait
encore au siècle dernier les « fossés de
Saint Gouesnou », sagrandit par la suite, débordant
sur Guipavas et Lambézellec. Au jour de lAscension,
la reconnaissance de ce territoire donne lieu à une troménie
longue de quelques dix-huit kilomètres. |
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