«Celui qui recherche
l'aventure la rencontrera, à la mesure de son courage.
Celui qui cherche le sacrifice, sera sacrifié, à
la mesure de sa pureté.»
«Vous nen avez
pas fait assez, vous nen avez jamais fait assez, tant quil
existe encore une chose à laquelle vous pouvez contribuer.»
«Seul est digne de
son pouvoir celui qui le justifie jour après jour.»
« Dieu ne meurt pas
le jour où nous cessons de croire à une divinité
personnelle. Cest nous qui mourons le jour où notre
vie cesse dêtre illuminé par le rayonnement
dun émerveillement chaque jour renouvelé,
source de ce qui est au delà de toute raison. » |
En 1961, dans un accident
davion à Ndola, au Congo, meurt Dag Hammarskjöld,
homme dEtat et témoin de lÉvangile.
Benjamin de quatre enfants, Dag était né en 1905
à Jönköping, en Suède. Descendant dune
famille dartistes, après de brillantes études,
il commença par servir son pays dabord comme administrateur,
puis comme politicien. Le 7 avril 1953, il fut élu à
la charge de Secrétaire général des Nations
Unies, responsabilité qui lui fut renouvelée à
la fin de son premier mandat en 1958. Il mourut au cours dune
mission dont le but était de résoudre la crise
congolaise. Cette même année, le Prix Nobel de la
paix lui fut attribué à titre posthume. A sa mort
on découvrit le surprenant cheminement intérieur
qui avait silencieusement accompagné ses innombrables
voyages à travers le monde. Hammarskjöld, en effet,
lhomme de tous, comme le lui imposait sa fonction publique,
mais son cur sans partage était tout occupé
au dialogue avec le Seigneur. Il sut remplir linévitable
solitude de ceux qui assument de grandes responsabilités
envers autrui, par la compagnie de lunique voix capable
de donner un sens, jour après jour, à la mission
quil avait reçue. Son journal, publié à
titre posthume, sorte de « livre blanc avec soi-même
et avec Dieu », livre au lecteur la foi profonde et le
rare élan mystique quil vécut dans lintimité
de son cur, sans la moindre ostentation, dans linébranlable
conviction que la vie nous conduit à progresser résolument,
comme sur un chemin de montagne, de trace en trace ; en faisant
halte à chacune delle, lhomme ne peut que
dire :
« Pour hier
: merci ! pour demain : oui ! ». |