17 septembre

(7 références)

 

   Ste Sophie et ses filles (IIème siècle)

icône contemporaine

Sophie, dont le nom signifie Sagesse (Sophia en grec) avait trois filles que l'on connaît sous les noms grecs ou slaves : Pistis ou Véra (Foi), Elpis ou Nadejda (Nadège) (Espérance), Agapé ou Lioubova (Charité). La métaphore est transparente : c'est la Sagesse divine qui engendre dans le coeur des chrétiens les trois vertus théologales que sont la foi, l'espérance et la charité. Pour en revenir à Sophie, elle est une mère admirable, émule de la mère des sept martyrs du second livre des Maccabées. Elle aurait encouragé ses trois filles à subir le martyre sous la persécution d'Hadrien. Cette légende, probablement fondée sur un événement historique, a connu une grande popularité à Rome au second siècle. Les martyrs anonymes ne manquaient pas, quand on les voyait entrer dans l'arêne, inflexibles disciples du Christ, refusant d'offrir l'encens aux dieux, venant d'où on ne savait et souvent de loin, sortis des prisons pour être jetés aux bêtes ou aux jeux cruels du cirque. On leur donnait un nom : Barbara, une barbare, Christian, un chrétien, René, un rené par le baptême. Les basiliques orientales dédiées à Ste Sophie se réfèrent cependant, non à cette mère héroïque, mais à la Sagesse Divine (Sophia) qui est le Christ.

St Floscel (IVème siècle)

 

Il vivait à Autun, alors importante cité impériale. Il avait douze ans et courait soutenir les chrétiens pour les affermir dans la foi. Il fut arrêté. On lui perça les mains et la langue, puis on le dépouilla de ses vêtements pour l'humilier devant ses camarades et ses amis. Puis il fut décapité. Ses reliques furent apportées à Beaune où son culte fut célèbre.

 

 

St Urfold (VIème siècle)

statue contemporaine

 

D’après la tradition, il serait né à Landouzan sur la commune du Drennec au VIème siècle et aurait été formé à la vie religieuse au monastère d’Ack. St Urfold était le frère de Rivanone, mère de St Hervé honoré à Lanhouarneau et le frère de St Rivoaré, qui a donné son nom à la paroisse voisine de Lanrivoaré. Il vécut en solitaire dans cette forêt de Dunan (du breton Doun : profond) qui s’étendait de Saint-Renan à Plouvien et qui fut décimé, entre autres, pour construire à Brest la flotte de Louis XI.

 


St Lambert (635-705)

icône contemporaine

Il naquit à Maestricht en Hollande. Après avoir brillé sur les champs de bataille, il fut évêque de Maestricht, de 668 à sa mort. Sauf un intermède où l'hostilité d'Ebroïn, maire du palais, le força de se retirer à l'abbaye de Stavelot en Belgique où il vécut sept ans, aussi humble et fervent qu'un novice. On raconte cet épisode : une nuit d'hiver, alors que les religieux priaient dans le choeur, notre évêque renversa un banc, dont la chûte dérangea la communauté. Dans l'obscurité, l'abbé ordonna au coupable d'aller prier, nu-pieds, dehors, devant la croix du parvis. Les moines chantèrent les longues matines, puis se rendirent au chauffoir avant de regagner leur lit. On remarqua l'absence de l'évêque. L'abbé l'envoya chercher et l'on vit entrer Lambert, couvert de neige, qui avait prié deux heures durant, agenouillé dehors. L'abbé s'excusa : "C'est à moi de vous remercier, lui dit saint Lambert d'un air joyeux. Vous m'avez permis, comme le veut saint Paul, de servir Dieu dans la nudité et la froidure." (2 Corinthiens 11. 27) St Lambert regagna Maestricht à la mort d'Ebroïn et il connut une fin tragique, assassiné par des amateurs de biens d'Eglise, empêchant son escorte de répandre le sang pour le défendre.

  Ste Hildegarde de Bingen (1098-1179)

icône contemporaine

Elle était d'une noble famille germanique. Très jeune, on la confie au couvent de Disibodenberg, un monastère double, sur les bords du Rhin, où moines et moniales chantent la louange divine en des bâtiments mitoyens. Devenue abbesse, elle s'en va fonder une autre communauté à Bingen puis une à Eibingen. Elle voyage, va où on l'appelle, prêche dans les cathédrales et les couvents, correspond avec toutes les têtes couronnées, les pontifes de son temps, St Bernard et bien d'autres. Elle plaide pour une réforme radicale de l'Eglise. Depuis sa petite enfance, elle est favorisée de visions exceptionnelles. Par obéissance, elle les couchera sur le papier. Ses récits apocalyptiques (au sens littéral de dévoilement des fins dernières) donnent de l'univers une vision étonnante de modernité où la science actuelle peut se reconnaître (création continue, énergie cachée dans la matière, magnétisme) mais qui peut aussi apaiser la soif actuelle de nos contemporains tentés par le "Nouvel Age". ("Le monde ne reste jamais dans un seul état", écrit-elle.) L'essentiel de sa pensée réside dans le combat entre le Christ et le prince de ce monde, au coeur d'un cosmos conçu comme une symphonie invisible. Dante lui emprunta sa vision de la Trinité.

St Robert Bellarmin (1542-1621)

icône contemporaine

Robert Bellarmin naît à Montepulciano, non loin de Florence. La maison paternelle fut pour lui une école de vertu, où sa piété se développa promptement. À quatorze ans, il commença ses études chez les jésuites de sa ville natale, où il remporta de vrais triomphes. Il entra ensuite dans la Compagnie de Jésus. Après plusieurs années d'éloquentes et fructueuses prédications, et deux ans de professorat au collège romain, il fut quelques années provincial à Naples, bientôt rappelé à Rome auprès du pape et enfin nommé cardinal, puis archevêque de Capoue. Partout Bellarmin brilla par sa vertu comme par sa science ; dans les plus hautes situations, il vivait toujours comme un religieux austère, fidèle à sa règle, ami de la simplicité et de la pauvreté. L'innocence de sa vie lui faisait aimer les cœurs purs ; c'est ainsi qu'il entoura d'une affection toute paternelle St Louis de Gonzague et après lui St Jean Berchmans. S'il consentait à dire la Messe pour un malade, le malade guérissait ; il délivra des possédés, il discernait l'intérieur des âmes, arrêtait des incendies. Son humilité ne lui permettait pas de s'attribuer ces miracles, et il disait : « Ce n'est pas moi, c'est la signature que j'ai du bienheureux Ignace. » St François de Sales disait de lui : « Il sait tout, excepté faire le mal. » Il fut aussi l'ami de St Philippe Néri et de St Charles Borromée.

Adrienne von Speyr (1902-1967)

« Pareille à une gerbe liée en son milieu, qui se déploie à ses extrémités, la vie de Marie se résume en son oui ; à partir de lui, sa vie reçoit son sens et sa figure, elle se déploie en arrière et en avant. Ce oui central et unique est en même temps celui qui l’accompagne à chaque instant de son existence, éclaire chaque tournant de sa vie, confère à chaque situation son sens plénier et donne à Marie dans toutes les circonstances la grâce toujours neuve de comprendre. A chaque souffle, à chaque mouvement, à chaque prière de la Mère du Seigneur, le oui donne son sens plénier. Car la nature du oui, c’est de lier celui qui le prononce en lui, laissant la pleine liberté de le réaliser à sa façon. Celui qui le prononce remplit son oui de sa personnalité, il lui donne son poids et sa coloration unique, mais lui-même est tout autant modelé, libéré et réalisé par son oui. Toute liberté s’épanouit dans l’abandon de soi et le renoncement à une existence sans lien. Et de cette liberté liée naît toute fécondité. »

Seconde fille d'une famille protestante de quatre enfants, elle naît à La Chaux de Fonds (Suisse) en 1902. Adrienne dès son enfance était très pieuse et "interpellée" par le mystère de Dieu dont, pour elle, l'Eglise protestante ne témoignait pas de façon juste. Elle se marie en 1927 avec Emile Dürr, un historien veuf, père de deux jeunes enfants, qui meurt en 1934. Entre-temps elle est devenue la première femme suisse à devenir médecin, l'aboutissement d'études entamées avant son mariage. En 1936, elle se remarie avec Werner Kaegi. Aucun enfant ne naît de ces deux unions.
Elle se convertit à la foi catholique après sa rencontre avec le théologien Hans Urs von Balthasar, qui demeura son confesseur tout au long de sa vie, et le confident auquel elle dicta la majeure partie de ses ouvrages. Elle reçut le baptême le jour de la Toussaint 1940. Avec le théologien, elle fonde l'Institut Saint-Jean, un institut séculier chargé de réinterpréter et de transmettre l'enseignement de St Jean chez les Jésuites. En 1954, la maladie la terrassant, elle cesse son activité médicale, et meurt en 1967.
Mystique catholique, stigmatisée à partir de 1942, elle décrit dans ses ouvrages de nombreuses visions de la Trinité, de la Vierge Marie et des saints.

 

(petit film sur Adrienne)

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