30 septembre

(5 références)

 

   Ste Sophie et ses filles (IIème siècle)

icône contemporaine

Sophie, dont le nom signifie Sagesse (Sophia en grec) avait trois filles que l'on connaît sous les noms grecs ou slaves : Pistis ou Véra (Foi), Elpis ou Nadejda (Nadège) (Espérance), Agapé ou Lioubova (Charité). La métaphore est transparente : c'est la Sagesse divine qui engendre dans le coeur des chrétiens les trois vertus théologales que sont la foi, l'espérance et la charité. Pour en revenir à Sophie, elle est une mère admirable, émule de la mère des sept martyrs du second livre des Maccabées. Elle aurait encouragé ses trois filles à subir le martyre sous la persécution d'Hadrien. Cette légende, probablement fondée sur un événement historique, a connu une grande popularité à Rome au second siècle. Les martyrs anonymes ne manquaient pas, quand on les voyait entrer dans l'arêne, inflexibles disciples du Christ, refusant d'offrir l'encens aux dieux, venant d'où on ne savait et souvent de loin, sortis des prisons pour être jetés aux bêtes ou aux jeux cruels du cirque. On leur donnait un nom : Barbara, une barbare, Christian, un chrétien, René, un rené par le baptême. Les basiliques orientales dédiées à Ste Sophie se réfèrent cependant, non à cette mère héroïque, mais à la Sagesse Divine (Sophia) qui est le Christ.

  St Jérome (345-420)

icône contemporaine

Jérôme est un étudiant romain plein d'allant. Il demande le baptême à dix neuf ans et son tempérament entier ne conçoit d'autre vie que consacrée à Dieu. Mais où et comment ? A la recherche de sa vocation, il se met à voyager. Il passe tout d'abord deux années dans le désert de Chalcis en Syrie : un petit stage d'érémitisme ascétique et contemplatif, dans la méditation amoureuse des Ecritures, est la meilleure formation pour le service du Seigneur. Mais Jérôme a besoin d'action. Il se rend alors à Antioche, fameuse pour son école exégétique. Il y apprend le grec et l'hébreu et y reçoit le sacerdoce. Passant par Constantinople, il découvre l'exégèse d'Origène et se met sous la direction de St Grégoire de Nazianze. Mais toujours indécis sur ce qu'il doit devenir, il retourne à Rome. Là sa grande culture fait de lui le secrétaire du pape Damase. Il a aussi beaucoup de succès auprès des laïcs : un petit cercle de dames chrétiennes, des admiratrices inconditionnelles dont il est le père spirituel, se rassemble autour de lui. A la mort de St Damase, il doit quitter Rome où son bouillant caractère lui a valu beaucoup d'ennemis. Ses "dames" le suivent jusqu'à Bethléem où il fonde pour elle un petit monastère. Il a trouvé le lieu de sa vocation. Il se consacre à l'étude de la Bible qu'il traduit en latin "la Vulgate" sans négliger de se brouiller avec de nombreuses personnalités et de s'immiscer dans toutes les querelles de l'époque. Il passe, dans l'histoire, pour l'un des plus mauvais caractères de la communion des saints. Mais son affectivité exacerbée le rend très proche de nous. On le plaint d'avoir été irascible et vindicatif. On l'admire pour son amour du Christ et de la Parole de Dieu.

  St Grégoire l'Illuminateur (+325)

icône d'élève

Il est le véritable fondateur de l'Eglise arménienne, même si une tradition sérieuse fait remonter les premières communautés chrétiennes à l'époque apostolique. Saint Grégoire était de la famille royale de Tiridate II. Découvert comme chrétien, il connut d'abord près de quinze ans de cachot, mais à la suite d'une maladie du roi, il revint en grâce auprès du souverain, le convertit et c'est ainsi que l'Arménie fut la première nation à donner la paix à l'Eglise et même à reconnaître le christianisme comme religion d'Etat, soixante quinze ans avant l'empire romain. Sacré évêque par le métropolite de Cappadoce, il sut instruire les prêtres idolâtres pour les conduire au sacerdoce chrétien. Afin d'assurer la vie de l'Eglise, il consacra évêque son fils Aristakès.

 St Ismidon (+1120)

Il ne reste que quelques souvenirs de son long épiscopat, mais l'imagination des biographes remplaça facilement les documents perdus à travers les siècles. "Fidèle à ses devoirs, sage dans ses jugements, discret dans ses conseils, prompt à secourir, tel nous apparaît saint Ismidon", disent de lui les "actes" de sa vie. "Fils du seigneur de Sassenage, près de Grenoble, Ismidon fit une partie de ses études à l'ombre de la cathédrale de Valence et devint ensuite chanoine de Lyon. Élu évêque de Die vers 1097, il y meurt un 30 septembre, probablement, en 1115. Très lié avec Hugues, archevêque de Lyon et légat du pape, autrefois évêque de Die, il le représente en différentes occasions et l'accompagne en Terre Sainte.
Ismidon a laissé le souvenir d'un pacificateur adroit et désintéressé."

 

 Bse Félicia Meda (1378-1446)

Lorsque la duchesse de Pesaro voulut fonder un nouveau couvent de Clarisses dans sa ville, elle se tourna vers St Bernardin de Sienne, alors vicaire général des Franciscains observants. Elle voulait que le nouveau couvent soit confié à Felicia Meda, une Milanaise. La renommée de cette religieuse était donc connue même loin de sa ville natale. Felicia quitta alors Milan avec sept soeurs, même si cela lui coûtait de s’éloigner de la ville où elle avait toujours vécu. Née plus de soixante ans plus tôt, elle fut orpheline très jeune. À l’âge de douze ans, elle avait déjà fait vœu de chasteté, mais ce n’est qu’à l’âge de vingt ans, après s'être occupée de son frère et de sa sœur, qu’elle entra chez les Clarisses du couvent de Sainte-Ursule. Elle laissait tous ses biens à sa sœur, à son frère et aux pauvres. Son exemple fut si contagieux que bientôt sa sœur la suivit aussi chez les Clarisses, tandis que son frère devint un frère franciscain. Après vingt-cinq ans de vie religieuse, elle devient supérieure de son couvent. Elle en partit pour aller à Pesaro, dans l’obéissance. Quand elle arriva avec ses sept sœurs, la duchesse alla à sa rencontre dans son carrosse. Mais Felicia refusa de monter et préféra entrer à pied dans Pesaro, se rendant au nouveau monastère au milieu de l’admiration de la foule. La même ovation populaire fut répétée quatre ans plus tard, à sa mort, acclamée sainte par le peuple.

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