29 septembre

(6 références)

 

  Sts archanges Michel, Gabriel, Raphaël

et toute l'armée céleste

icône contemporaine

Aujourd'hui, les Églises d'Occident célèbrent les anges et messagers du Seigneur. Dans toute la tradition biblique, que résume la lettre aux Hébreux, les anges "sont des esprits envoyés par Dieu en service pour le bien de ceux qui doivent recevoir le salut en héritage" (He 1,14). C'est à eux, dans la Première Alliance comme dans la nouvelle, que Dieu confie la charge de transmettre sa volonté au peuple d'Israël et aux hommes qu'il a choisis d'avance pour une mission particulière. Sans doute, Paul le rappelle, " il n'y a qu'un seul Dieu, qu'un seul médiateur aussi entre Dieu et les hommes, un homme: Jésus Christ" (1 Tm 2,5) ; nais les Églises chrétiennes ont dès le début reconnu aux messagers de Dieu, un rôle dans l'économie du Verbe: dans le Nouveau Testament, c'est aux anges qu'est confiée la charge d'annoncer l'Incarnation du Fils de Dieu, d'en être les gardiens sur son chemin terrestre, de proclamer la Résurrection, d'en expliquer l'Ascension, d'être les choriphées de son retour en gloire. Si l'on se rapporte aux anciens textes eucharistiques d'Orient et d'Occident, les messagers de Dieu célèbrent en présence du Seigneur une liturgie ininterrompue, à laquelle la liturgie de l'Eglise sur la terre ne fait qu'unir sa voix pour proclamer Dieu trois fois saint. Les interrogations que le monde actuel pose à la foi ont fait surgir des différences de compréhension entre les diverse confessions chrétiennes ; un appronfondissement reste encore en attente concernant le rôle que les esprits angéliques revêtent dans le temps de l'Eglise, pour veiller sur elle et sur chacun des croyants. (martyrologe universel, Bose)

 Stes Rhipsimé et Gaïané (IVème siècle)

icône contemporaine

Elles sont très populaires dans l'Arménie contemporaine et la légende ne supprime pas leur existence historique, même si bien des épisodes se sont ajoutés à la vie, en raison du culte dont elles sont l'objet depuis des siècles. L'empereur romain Dioclétien aurait voulu prendre Ste Rhipsime comme épouse, en raison de sa grande beauté. Elle refusa et s'enfuit en Arménie dans des grottes de l'Ararat. Elle y trouva Ste Gaïané et d'autres vierges qui y menaient la vie monastique. Tiridate, roi d'Arménie, tomba à son tour amoureux de Ste Rhipsimé. Econduit, il lui fit couper la langue, lui fit arracher les yeux et on la brûla avec des torches. Enfin son corps fut découpé. Ste Gaïané voulut récuperer son corps. Reconnue comme chrétienne avec quelques compagnes, elle eut la tête tranchée. Quand il devint chrétien, le roi Tiridate fit construire trois églises en leur honneur.
Tout n'est pas de l'invention dans cette merveilleuse légende qui fait de Ste Rhipsimé et de ses compagnes, des saintes nationales de l'Arménie chrétienne. Leurs reliques sont vénérées près de Vacharchabad, Etchmiadzin, où se trouve le patriarcat de l'Eglise apostolique arménienne.

 St Cyriaque (449-557)

icône contemporaine

Il naquit à Corinthe dans une famille chrétienne. il devient lecteur de l’évêque, son oncle. À dix huit ans, il s’embarque pour la Palestine où il est reçu par St Euthyme, qui lui remet l’habit monastique. Il part ensuite s’installer sur les bords du Jourdain en compagnie de St Gérasime. A la mort de ce dernier, il retourne auprès de St Euthyme et y demeure près de dix ans avant de s’installer dans une laure (sorte de village constitué d’une communauté d’ermites) où il séjourne durant plus de quarante ans. Déjà fort avancé en âge (il a presque quatre vingts ans), il part se retirer dans la solitude du désert, mais il change de lieu à plusieurs reprises pour fuir les nombreuses sollicitations dont il fait l’objet de la part de malades qui viennent pour obtenir une guérison. Plus de dix ans plus tard, il revient à la laure, mais s’installe un peu en retrait, dans une grotte (Saint-Chariton) dénuée de tout confort et à laquelle on accède avec grande difficulté, où il nait au Ciel à l’âge de cent huit ans.

 Bx Jean de Montmirail (+1217)

Fils du seigneur de Montmirail et de la Ferté-Gaucher en Brie champenoise, il reçut une éducation très soignée et son père le fit entrer à la cour du roi Louis VII. Jean était un esprit gai, vif, ardent au jeu comme au travail. Ce qui n'empêchait pas l'allure martiale du jeune seigneur. Le roi de France Philippe-Auguste appréciait "Jean la Bonté" et se l'attacha comme conseiller. Il épousa une femme de la noblesse. Il n'eut plus alors qu'une passion, la gloire. Son immense fortune, son éducation, ses libéralités, ses hauts-faits guerriers, son esprit faisaient de lui le type par excellence de grand seigneur du Moyen Age. Tout lui souriait. Il rencontra un religieux qui devint son père spirituel et il passa tout d'un coup du comble de l'orgueil au comble de l'humilité. Il renonça bientôt à la cour, se retira d'abord dans ses terres, quitta les conseils du roi et passa son temps aux Offices des chanoines du prieuré de Montmirail. Il se bâtit une solitude, sans pour autant négliger ses devoirs, donnant une bonne éducation à ses six enfants, administrant la justice sur ses terres, et parcourant son domaine pour redresser les torts de ses officiers. Puis, il abandonna ses biens à sa femme et prit l'habit cistercien à l'abbaye de Longpont dans le Soissonnais, renié par sa famille qui le traite comme un fou, rejeté par la cour et moqué par les paysans eux-mêmes. Son dévouement ne reculait jamais même devant les services les plus rebutants. Il avait crucifié sa vie avec celle du Christ.

 Bx Richard Rolle (+1349)

Ermite mystique anglais, né à Thornton, vers 1300, il fit ses études à Oxford et à Paris de 1320 à 1326, puis devint ermite à Pickering. Après plusieurs années d'intense méditation, il se mit à parcourir le pays puis s'installa à Hampole où il animait la reflexion spirituelle d'une abbaye cistercienne. Il était connu pour ses écrits lus aux XIV et XVe siècles. Ses oeuvres comprennent des lettres, des commentaires et des traités sur la perfection spirituelle. Son oeuvre la plus connue est sans doute le "chant d'amour".

 Bx Francisco Castello Aleu (1914-1936)

A seize ans, Francisco Castello Aleu, jeune étudiant espagnol, connaît une profonde conversion. Il cherche alors Dieu avec ardeur dans la prière et devient un apôtre auprès des pauvres de Barcelone et de Lerida, dans le contexte sanglant des persécutions anti-catholiques de 1936. Condamné à mort à vingt-deux ans, il renonce à une fiancée aimée et à un brillant avenir professionnel, en déclarant à ses juges : Je veux seulement vous remercier. Si j'avais mille vies, je serais heureux de donner au Christ ces mille vies. Il sort du tribunal en chantant, sous le regard étonné de tous : "Marchons, mes frères, allons notre chemin". Est-il devenu fou pour chanter ainsi en allant à la mort ? répond son juge. L'amour de Francisco pour le Christ le fait passer pour fou, à la suite de St Paul : Nous sommes fous, nous, à cause du Christ (1 Co 4, 10). En effet le langage de la croix est une folie pour ceux qui périssent, mais pour nous qui sommes dans la voie du salut, il est une force divine (1 Co 1, 18).

« Chère Mariona, Nos vies se sont unies et Dieu a voulu les séparer. Je Lui offre, avec toute la sincérité possible, l’amour que j’ai pour toi, amour intense, pur et sincère. Ton malheur me fait mal, mais pas le mien. Sois fière : deux frères et ton fiancé. Ma pauvre Mariona ! Il m’arrive quelque chose d’étrange : je ne parviens pas à ressentir de la peine pour ma mort. Une joie étonnante, intérieure, intense, forte, m’envahit entièrement. Je voudrais t’envoyer une lettre d’adieu triste, mais je ne peux pas. Je suis tout enveloppé de pensées joyeuses comme d’un pressentiment de la Gloire. Je voudrais te dire combien je t’aurais estimée, les tendresses que je te réservais, le bonheur qui aurait été le nôtre. Mais pour moi tout cela est secondaire. Je dois faire un grand pas. Il y a une seule chose que je veux te dire : marie-toi, si tu peux. Du Ciel je bénirai ton union et tes enfants. Je ne veux pas que tu pleures, je ne le veux pas. Sois fière de moi. Je t’aime. Je n’ai pas le temps d’écrire davantage. Francisco »

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