27 août

(6 références)

 

St Phanourios (?)

icône contemporaine

Lors de travaux entrepris pour relever les murailles de la forteresse de Rhodes, les ouvriers découvrirent une belle église en ruine, sous les dalles de laquelle ils trouvèrent de nombreuses icônes. Parmi elles, la seule qui était intacte était une icône représentant un jeune militaire qui tenait dans sa main droite une croix, au-dessus de laquelle se trouvait un cierge allumé, et autour de l'icône étaient représentées douze scènes de son Martyre. L'Evêque du lieu put déchiffrer l'inscription: "Saint Phanourios", nom absent des anciens martyrologes et synaxaires. Comme le gouverneur de l'île lui refusait l'autorisation de restaurer l'église, le pieux Evêque se rendit à Constantinople où il obtint satisfaction. St Phanourios accomplit dès lors de nombreux miracles, notamment pour retrouver des objets ou des animaux disparus. D'après une tradition populaire répandue en Crète, la mère du saint était une grande pécheresse, et malgré tous ses efforts Phanourios avait été incapable de la convertir. Il n'en cessait pas moins de prier ardemment pour son salut, et quand les païens le lapidèrent, il s'écria: « A cause de ces souffrances, Seigneur, viens en aide à tous ceux qui prieront pour le salut de la mère de Phanourios ». C'est pourquoi, quand des fidèles ont perdu quelque objet, ils ont coutume de confectionner des gâteaux qu'ils distribuent charitablement pour le pardon de la mère de St Phanourios.

  Ste Monique (332-387)

icône contemporaine

Née en Afrique du Nord dans une famille chrétienne, Monique est mariée très jeune à un notable paîen de Thagaste, Patricius. Elle sera une épouse modèle pour ce mari infidèle et violent que sa douceur et son silence sous les reproches finiront par convertir. Elle a de lui trois enfants, dont le futur St Augustin. Veuve en 371, elle se dévoue à ce fils qui semble "mal tourner". Tout d'abord, il vit maritalement avec une femme dont il a un fils. Mais le plus douloureux reste l'adhésion à la secte manichéenne, si opposée à la foi chrétienne. Que de larmes cet enfant coûte-t-il à sa mère. Des larmes importunes pour cet esprit libre. Pour y échapper, Augustin s'enfuit en Italie et Monique le rejoint à Milan où elle se met à l'école de l'évêque St Ambroise. C'est alors qu'elle a la joie immense d'assister à la conversion et au baptême du fils chéri. Désormais elle ne sera plus un reproche vivant, mais une aide et même une disciple quand s'affirmera l'ampleur intellectuelle et spirituelle du futur Père de l'Eglise. Un soir, à Ostie, ils ont le bonheur de partager une expérience spirituelle intense qu'Augustin n'évoquera qu'à demi-mots dans ses "Confessions". Elle mourra quelques jours plus tard, mère comblée de ce fils qui l'avait tant fait pleurer.

  St Osius de Cordou (IVe)

icône contemporaine

Il fut arrêté lors des persécutions de Dioclétien et porta longtemps dans son corps les traces des sévices endurés. Il joua un rôle important lors du Concile oecuménique de Nicée en 325 et il résista aux pressions des empereurs ariens. Comme St Athanase, il fut exilé pour cette raison, bien qu'en raison de son grand âge, il leur céda un temps. L'Eglise le considère comme un saint défenseur de la foi.

 


St Césaire d'Arles (470-543)

icône contemporaine

Il était originaire de la Bourgogne. Moine de Lérins, il tomba malade en raison de ses austérités. Son abbé l'envoya se faire soigner à Arles et c'est là qu'il se lia d'amitié avec l'évêque auquel il succéda en 503. Il connut trois invasions de barbares : les Wisigoths qui furent chassés en 507 par les Ostrogoths, à leur tour chassés en 536 par les Francs, qui, eux, ne partirent jamais. Face à eux, encore païens, il se fit l'avocat de la population gallo-romaine. Il présida d'importants conciles provinciaux et fonda le premier monastère de femmes en pays gaulois, rédigeant des Règles qui sont une synthèse des traditions égyptiennes et augustiniennes. Il fut un très grand évêque, un de ceux qui, au début d'une époque de barbarie, donnèrent à l'Eglise des Gaules une doctrine, une prédication, une discipline et une culture. Nous avons encore de lui deux cent cinquante sermons.

St Lizier (+548)

De nationalité Lusitanienne, issu d'une famille noble, Lizier fit ses études sous la férule de son père, professeur de rhétorique. Méprisant les séductions du monde, s'attachant au Christ seul, il quitte sa patrie, vint à Tarbes et confia au célèbre évêque Fauste sa propre éducation. Il partit ensuite chez Quitien, évêque de Rodez. Il est ordonné sous diacre, diacre et prêtre. L'enthousiasme des habitants est grand quand il fut nommé évêque de l'Église du Couserans. Le renom de sa sainteté exceptionnelle alla bien au-delà de son Église. Lizier adresse ses supplications à Dieu lors du siège par les Goth qui avaient à leur tête Ricosinde. Ce dernier vit en songe l'évêque Lizier le menaçant de mort et leva le camp terrifié. Lizier montra une grande pitié envers les pauvres et parfois multipliait les pains pour les nourrir. Il dirige aussi l'Église de Tarbes pendant l'absence de Fauste et, dans un village, près de Vic-de-Bigorre, qui porte son nom, il fonda une église abbatiale qui devait devenir prieuré sous l'obédience des moines de Lézat. Pendant quarante ans, il remplit à merveille son ministère épiscopal. Il mourut dans la cité du Couserans le septième des calendes de septembre. L'Église et la ville le choisirent comme saint patron, tant ses mérites furent éclatants pendant et après sa vie.

Mâ Anandamayï (1896-1982)

Nirmalâ Sundarî Dévî naquit dans un petit village du Bangladesh en avril 1896. Sa famille était de caste brahmanique et, selon la tradition, on l'éleva dans la perspective du mariage. Ce qui fut fait dès l'âge de sa puberté. Mâ Anandamayî était cependant déjà tentée par l'ascèse et elle eut la chance que son mari acceptât son voeu de chasteté. De nombreuses expériences mystiques marquèrent dès lors son existence et elle assura au début des années vingt qu'elle s'était donné l'initiation lui permettant de prétendre au titre et au rôle de « maître spirituel », ajoutant que son nom religieux était ânanda-moyî (« faite de béatitude »). Son mari la soutint, alors qu’une telle situation est en Inde, tout à fait insolite. On prit donc l’habitude de lui décerner le titre de mère (Mâ) en signe de révérence. De nombreux disciples se pressaient autour d'elle : hindous, bien sûr, mais aussi musulmans et chrétiens d'Europe et d'Amérique. Sans cesse en déplacement dans la basse vallée du Gange (de Bénarès à Dacca), elle laisse se fonder en divers endroits des âshrams qu'elle visite à l'occasion. Cette façon d'agir est, elle aussi, inhabituelle, de même que l'est sa façon d'enseigner : informelle, spontanée et dispensée le plus souvent à la façon d'un jeu, à grand renfort de rires et d'anecdotes humoristiques. Il est vrai aussi que, de façon inattendue, elle peut s'engager dans des pratiques ascétiques très dures : jeûnes prolongés, voeu de silence, etc. Son enseignement peut se résumer en cette affirmation qu'elle répétait souvent : « La vocation de l'homme est de trouver Dieu», ajoutant que tout le reste (doctrines théologiques, ascèses, prières, etc.) est secondaire. Ce qui revient à dire que, par quelque chemin spirituel que ce soit, on est sûr de progresser, si l'on s'adonne avec sincérité à la recherche de Dieu. À ses yeux cependant, c'est la dévotion ardente (bhakti) qui est la plus efficace : « Quelle que soit la situation où Dieu vous place... sachez que c'est ce qu'il y a de mieux pour vous. Entraînez-vous à traverser la vie en remettant votre fardeau entre ses mains ; il est le Protecteur, le Guide ; en toutes choses, il est le Tout ». On comprend ainsi le succès d'un enseignement qui correspond parfaitement à la sensibilité religieuse des milieux populaires de notre temps, en Inde comme ailleurs.

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