28 août

(5 références)

 

  St Julien de Brioude (+304)

icône contemporaine

Julien était originaire de Vienne sur le Rhône et, pour ne pas s'exposer inutilement à la persécution de Dèce, il s'enfuit. Mais il fut rattrapé près du village de Brioude en Auvergne. Les soldats le décapitèrent. Son culte fut si grand que près de quatre-vingt dix localités et communes portent son nom en France.

 


  St Augustin (354-430)

icône contemporaine

Aurelius Augustinus, connu comme St Augustin, est né à Thagaste, dans l’Est algérien. De tempérament passionné, et doté d'une intelligence brillante, il s’est pris d’un grand amour pour la littérature latine. En 372, il est à Carthage. Venu se former à la rhétorique, il vit sa première conversion. « Je n’aimais pas encore, et j’aimais à aimer » dira-t-il plus tard dans ses Confessions (Conf. 3,1,1). Le livre de Cicéron, l’Hortensius, au programme des études, allait bouleverser la vie du jeune universitaire : « ce livre m’excitait, m’enflammait, m’embrasait à aimer, à chercher, à conquérir, à posséder et à étreindre vigoureusement, non tel ou tel système (philosophique) mais la sagesse elle-même » (Conf., 3,4,7). Depuis cette découverte, l’aventure d’Augustin sera un grand questionnement intérieur pour trouver cette sagesse qui peu à peu se montrait comme étant la vérité et l’amour. Après être passé par le manichéisme, il étreindra cette sagesse dans la nuit du 24 au 25 avril 387, quand il reçut le baptême chrétien dans le baptistère de Milan, des mains de St Ambroise. Augustin revint alors à Souk-Ahras où il avait décidé de vivre au service de Dieu, de l’Église et de l’homme, comme moine-laïc. Avec des amis il fonda le premier monastère de l’Église du Nord de l’Afrique. En 391, il débarqua à Hippone et là il fut ordonné prêtre, malgré lui. En 396 il devint l’évêque d’Hippone et y resta jusqu’à sa mort. Il est le principal père de l'Eglise latine, mais sa théologie est contestée par l'Eglise Orthodoxe.

  St Vivien de Saintes (+460)

 

St Vivien était le fils d’un païen de la petite noblesse de Saintes. À l’âge de seize ans, il est confié à Ambroise, l’évêque de cette ville, afin qu’il se charge de son éducation. Quelques années plus tard, son père réussit à lui obtenir pour un titre de comte des Santons et il s’acquitte de cette charge avec beaucoup de sagesse. Cependant, il reste attiré par la vie religieuse et il abandonne sa vie mondaine pour entrer au service de l’évêque. Ordonné prêtre, il est ensuite choisi pour succéder à Ambroise comme évêque de Saintes. Il connut l'invasion des wisigoths d'Espagne et accompagna les prisonniers jusqu'à Toulouse pour les soutenir dans leur épreuve. Il gagna l'estime du roi Théodoric et put obtenir de lui, quelque temps plus tard, la libération des prisonniers.

Ste Joaquina de Vedruna de Mas (1783-1854)

Née à Barcelone en 1783 d'une famille noble et riche, Joaquina de Vedruna de Mas demande instamment d'entrer au Carmel, mais, docile à la volonté paternelle, elle épouse à seize ans un excellent chrétien, avocat, auquel elle donne neuf enfants. Veuve à trente-trois ans lorsque son époux tomba dans les guerres napoléoniennes, elle achève d'éduquer ses enfants dont six entreront en religion. Elle peut enfin réaliser son désir de jeunesse et elle fonde en 1826 l’Institut des Carmélites de la Charité. Elle supporta d’un cœur égal toute sorte de difficultés, pendant la guerre civile espagnole où elle est incarcérée et doit s'exiler en France. Elle garde pourtant une paix inaltérable et elle s'impose à elle-même une voie de simplicité et de joie. Après avoir renoncé au gouvernement de son œuvre, elle meurt du choléra à Barcelone en Catalogne.

  Don Helder Camara (1909-1999)

"Que l’on ne se fasse pas illusion et que personne n’agisse par naïveté : celui qui écoute l’appel de Dieu, fait une option définitive, renonce à soi-même et part en guerre pour construire, pacifiquement, un monde plus juste et plus humain. Il ne peut pas rêver qu’il a trouvé un chemin facile, jonché des pétales de roses, ni recontrer des foules enthousisastes, promptes à l’applaudir toujours et partout. Celui qui renonce à soi-même et part comme pèlerin de la paix et de la justice, qu’il se prépare à la traversée des déserts".

Helder Camara naît en 1909 dans le Nord-Est du Brésil. Il est ordonné prêtre en 1931 puis, en 1952, il est consacré évêque auxiliaire de Rio de Janeiro. Trois ans plus tard, il sera promu à la charge d'archevêque auxiliaire de ce diocèse. Dès 1952, il crée la Conférence nationale des évêques du Brésil qu'il présidera pendant douze ans. En 1964, il est nommé évêque de l'archevêché d'Olinda et Recife, et retourne ainsi dans le Nord-Est du Brésil après avoir exercé son ministère sacerdotal à Rio de Janeiro pendant vingt huit ans. Dom Helder prend ses nouvelles fonctions quelques jours avant le coup d'Etat militaire au Brésil. "La terreur culturelle régnait dans le pays, un grand nombre des responsables de l'Action catholique ont été emprisonnés, et aussi des ouvriers militants et des membres des syndicats ruraux, mais également des membres du Congrès, des écrivains et des journalistes, de sorte que j'ai dû avoir le courage de prendre la parole, en tant qu'archevêque de Recife, pour dire l'importance de la liberté, de la justice et de la vérité en cette heure décisive." Il dénonce ainsi publiquement les injustices commises dans son pays, lance les "opérations Espérance" destinées à éduquer et responsabiliser le petit peuple. Inspiré par la Théologie de la libération et celle de la non-violence, il lance également le mouvement Action Justice et Paix fondé sur la "pression morale libératrice". Et lorsqu'il est traité d'"évêque rouge", il rétorque habilement : " quand je donne de la nourriture aux pauvres, on m'appelle un saint. Quand je demande pourquoi ils sont pauvres, on m'appelle un communiste ". Sa retraite en 1985 et jusqu'à sa mort, est douloureuse et discrète à Recife, où le nouvel archevêque met en œuvre une pastorale en rupture avec la sienne, bien que hors Recife, de nombreuses invitations lui offrent encore des tribunes pour la cause d'un monde " plus juste, plus fraternel et plus humain ".

" Arrivé à la fin de ma vie, je vois que le plus beau cadeau que Dieu m'a fait est de permettre que jamais la haine ou la rancune n'ont eu de place dans mon cœur."

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