icône
contemporaine |
Parmi les nombreux
moines de Syrie adonnés aux formes les plus rudes et les
plus rigoureuses de l’ascèse, Théodoret de
Cyr fait mémoire de l’un d’eux qui " ayant
décidé de vivre à ciel ouvert , se retira
sur le sommet d’une montagne ". C’est le moine
Maron, dont la vie nous est fort peu connue, mais qui a laissé
un signe indélébile dans l’histoire des Églises
d’Orient et dont l’Église maronite (qui tire
de lui sa dénomination) honore aujourd’hui le souvenir.
Cet ermite, qui passa toute sa vie exposé aux intempéries
et entièrement voué à la prière,
eut en effet une très grande influence sur le mouvement
monastique de la région de Cyr, puis du diocèse
d’Alep.
Maron fut un maître de vie spirituelle très apprécié,
et, grâce à sa fidélité sans faille
au Seigneur, il enseigna à ceux qui lui demandaient conseil
à combattre leurs misères spirituelles, avant tout
par le recours à la prière. Un siècle après
sa mort, prospérait près d’Apamée le
monastère de Beth Morum (Saint-Maron), qui lui était
consacré. Ce sera autour de ce lieu, où l’on
gardait le souvenir de Maron, que se rassemblèrent, à
la suite de l’invasion arabe de la Syrie, nombre de chrétiens
qui confessaient la foi de Chalcédoine; ils créèrent
une Église autonome qui prendra le nom d’Église
maronite. |
|