31 mars

(6 références)

 

St Hypatios de Gangres (IVème siècle)

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Martyr et évêque à Cankiri aujourd'hui en Turquie. Il avait le souci de la formation spirituelle et doctrinale de ses prêtres. Lui-même vivait comme un moine et, dans cette solitude, méditait longuement les Saintes Ecritures ce dont il faisait bénéficier ses fidèles. Les schismatiques novatiens lui portaient une haine implacable. Ils lui tendirent une embuscade et le tuèrent à coups de bâtons et de pierres

St Benjamin de Perse (+421)

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Diacre Perse emprisonné pour avoir prêché la foi chrétienne durant la persécution de Sapor II. Au bout d’un an, on le libère à condition qu’il ne parle jamais de la religion chrétienne à quiconque ayant un lien avec la cour royale. Il recommence alors à prêcher dans la rue, mais son zèle à répandre la foi lui attire la colère du roi des Perses Yezdigerd, qui le fait arrêter et martyriser (+ vers 421).

  John Donne (1572-1631)

Né à Londres dans une famille catholique, il passa peu après ses vints ans à l'Eglise d'Angleterre. Il épousa une jeune fille encore mineure sans la permission de son tuteur, ce qui lui valut la prison, et la perte de ses projets de carrière qui s'étaient ouverts à lui en raison de son talent. Mais son ménage fut heureux, ils eurent douze enfants. Poète d'une très grande finesse, il rendait compte de la beauté de l'amour humain comme de l'amour divin. Il finit par accepter l'ordination presbytérale, sur la requête du roi en personne. Dans la dernière partie de vie, il mit son extraordinaire don d'écrivain au service de la prédication, qui fera de lui le doyen de la cathédrale Saint-Paul de Londres.

St Innocent de Moscou, apôtre des Aleuts (1891-1945)

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Il naquit dans un petit village près d'Irkoutsk en Sibérie. Il était rès brillant dans ses études et très habile pour les travaux manuels de menuiserie aussi bien que d'horlogerie. Elevé au sacerdoce peu après son mariage, il lui fut demandé de devenir missionnaire en Alaska. Après un voyage de quatorze mois, il entreprit de convertir les Aléouts dont il apprit la langue et pour lesquels il traduisit les textes liturgiques et les Evangiles, composant ainsi la première grammaire de leur langue. Il eut fort à faire devant l'opposition des chamanes. Il construisait lui-même ses églises. Il fonda des écoles, fournissant aux élèves des manuels en russe et en langue tinglit, rédigés par lui. Venu à Moscou pour le Saint Synode, il apprit à ce moment la nouvelle de la mort de son épouse. Il confia ses six enfants à l'Eglise et fut consacré évêque pour le Kamtchatka et l'Alaska. Il parcourut son nouveau diocèse partageant la vie des indigènes dans des tentes en écorces de bouleau. Il apprit le yakoute et continua ses voyages au coeur du désert sibérien malgré le blizzard et la neige. Il obtint d'abord deux évêques pour le seconder, puis, il fut appelé à devenir métropolite de Moscou et primat de l'Eglise russe. Il organisa la Société Russe des Missions, allégea les formalités bureaucratiques de l'Eglise. Bien que devenu aveugle à cause des journées passées sur la neige, il continua à célébrer de mémoire la Sainte Liturgie, remettant son âme à Dieu quelques instants avant l'office de Pâques.

Ste Mère Marie de Paris (1891-1945)

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Après une vie riche et mouvementée, cette femme atipyque d'origine russe, qui était arrivée dans la région parisienne en 1923 avec sa famille (elle était mariée et mère de famille), devint moniale à quarante et un ans. Sa vie religieuse se déroula alors dans le monde, à Paris, au service des deshérités. Pendant la guerre elle cacha de nombreux juifs avec quelques autres personnes de son entourage dont son fils et le père Dimitri Klepinine, faisant partie de l'action orthodoxe. Ils furent finalement arrêtés et déportés. Mère Marie mourra dans une chambre à gaz du camp de Ravensbrück ,prenant la place d’une compagne de prison. Elle disait ainsi, une fois encore, par son dernier geste, sa vie totalement donnée, sans réserves, à tous ceux qu’elle avait rencontrés.

"Il est deux façons de vivre : marcher sur la terre ferme, ne faisant que ce qui est juste et respectable, et aussi mesurer, peser, prévoir. Mais on peut aussi marcher sur les eaux. Alors, plus question de mesurer et de prévoir : une seule nécessité s’impose : croire sans se lasser. Un instant d’incrédulité... et voilà qu’on commence à couler."

film sur sa vie

Bse Nathalie Tulasiewicz (1906-1945)

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Elle naquit près des Monts Carpathes dans une famille d' intellectuels polonais, et devint enseignante. Elle s' intéressait au théâtre, à la philosophie, à la psychologie et à la musicologie. Elle étudiait particulièrement les écrits de St François d' Assise, Ste Thérèse d' Avila et St Jean de la Croix. L' occupation allemande fut un terrible choc pour elle comme pour ses compatriotes. Elle y répondit par l' intensification de ses forces spirituelles. Elle avait des contacts avec des Polonais fidèles au Conseil polonais de Londres et donnait des leçons de littérature polonaise et de théologie en cachette. Après une récollection, elle prit la décision d' accompagner volontairement en 1943 un groupe de femmes polonaises au titre du travail obligatoire en Allemagne pour leur apporter un soutien spirituel. Sa décision est comparable à celle en France du Bx Marcel Callo. Comme lui, elle organisait des conférences, des cercles de prières, des pièces de théâtre après le travail, etc... Lorsque la Gestapo découvrit cette présence chrétienne en avril 1944, elle fut arrêtée, torturée et incarcérée à Cologne. En septembre 1944, elle fut déportée au camp de Ravensbrück. Le Jeudi Saint 1945 recueillant ses pauvres forces, elle réunit des compagnes pour faire une conférence sur la Passion et la Résurrection du Seigneur. Deux jours après, elle fut envoyée à la chambre à gaz. C'était la veille de Pâques.

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