7 juin

(5 références)

 

St Gilbert (+1152)

Il avait pris part à la deuxième croisade (1147-1149). A son retour, il se fait religieux prémontré à Neuffontaines dans l'Allier en fondant lui-même un monastère. Il en construisit un deuxième à Aubepierre dans le Puy de Dôme pour sa femme Ste Pétronille, et sa fille, la bienheureuse Poncie. Ste Pétronille en fut la première abbesse et la bienheureuse Poncie lui succéda.

 

 Ste Anne de Saint-Barthélémy (1549-1626)

icône contemporaine

Anne Garcia Manzanas naît près d'Avila. Dès son enfance, elle est attirée par la vie religieuse. Elle bénéfice très tôt d'expériences mystiques qui se poursuivront toute sa vie, sur lesquelles elle restera très discrète. C'est au carmel de Saint-Joseph d'Avila, fondé par Thérèse d'Avila quelques années auparavant, qu'elle entre comme soeur converse. Elle y devient l'infirmière, la secrétaire et la compagne inséparable de la Madre. Anne, jusqu'ici analphabète, apprend à lire et à écrire. Sa vie durant, Anne gardera une très grande reconnaissante envers sa « Mère » qu'elle vénère comme une sainte. Après la mort de Thérèse, sa seule préoccupation est la sauvegarde de l'esprit de la réforme. Elle poursuit sa mission en Espagne durant vingt deux ans, où elle prend part à de nouvelles fondations. Sa joie est tellement communicative que plusieurs monastères se disputent sa présence. En 1604, des Carmélites partent fonder des couvents hors d'Espagne. Anne fait partie des six religieuses qui, avec les ecclésiastiques français, inaugurent le premier monastère de Carmélites déchaussées à Paris. En janvier 1605, il lui est imposé, malgré ses réticences, de quitter son état de sœur converse pour être promue sœur choriste. Elle sera même prieure à plusieurs reprises. Après la France, c'est en Flandres qu'elle part pour de nouvelles fondations. C'est là qu'elle quittera ce monde, sans avoir vu l'ouvertures d'autres couvents en Allemagne.

 St Panaghis (+1888)

fresque contemporaine

Né à Céphalonie en Grèce, il fut d'abord instituteur. Devant la pression des occupants anglais qui voulaient faire disparaître les traditions orthodoxes, il quitta ce poste, l'exerça en privé jusqu'au jour où il décida d'entrer au monastère des Blachernes à Constantinople. Puis il s'installa dans un petit monastère d'où pendant cinquante ans, il allait célébrer dans les chapelles de la campagne d'alentours pour les fidèles dispersés. Vers la fin de sa vie, une maladie nerveuse lui fit perdre de temps à autre le contrôle de lui-même. Ce qui l'humilia devant les hommes mais le grandit devant Dieu par l'humble acceptation de son état.

 

 Ste Marie Térèse Soubiran (1834-1889)

Elle naquit à Castelnaudary, près de Carcassonne en 1834. A vingt ans, elle essaie une vie religieuse dans un béguinage de Gand, mais cette expérience ne dure qu'un an et elle revient en France, où elle voudrait l'adapter. Des compagnes la rejoignent et à vingt et un ans, elle devient leur supérieure sous le nom de Mère Marie-Thérèse. Elle construit une maison pour accueillir les fillettes pauvres, mais, à peine achevée, la maison est détruite par un incendie. Sans se décourager, Mère Marie-Thérèse fonde la congrégation de Marie-Auxiliatrice à Toulouse et, après la guerre de 1870, ouvre de nouvelles maisons. Mais une soeur la supplante à la tête de la congrégation et la chasse. Elle est recueillie, en 1874, par les soeurs de Notre-Dame de Charité, y fait profession, et y mène jusqu'à sa mort une vie très effacée. Un an plus pard, une nouvelle supérieure est élue à la tête de la congrégation de Marie-Auxiliatrice et Mère Marie-Thérèse est réhabilitée.

vén. Matt Talbot (1856-1925)

icone contemporaine

Matt Talbot est le deuxième d'une famille pauvre de douze enfants, dans la zone du domaine de Dublin. Son père est un grand buveur, comme la plupart de ses frères. Matt quitte l'école à l'âge de douze ans, et travaille dans le magasin d'un négociant en bière. Il a commencé très tôt dans l'« échantillonnage des marchandises ». Il travaillera ensuite dans les magasins de whisky. Il devint un alcoolique invétéré et fréquente les Pubs de la ville avec ses frères et ses amis, dépense la plupart ou la totalité de son salaire et accumule les dettes. À une occasion, il vole le violon d'un animateur de rue pour s'acheter de l'alcool. En 1884, Matt semble au plus mal, mais prenant conscience de son alcoolisme récurrent, il décide de s’arrêter de boire. Pour ce faire, il se rend au Collège de Sainte-Croix de Clonliffe, et fait le serment de cesser de boire durant trois mois. Matt peine à se sevrer, mais y parvient malgré tout sans écarts. A la fin des trois mois, Matt décide de prolonger cet engagement, et s’engage pour six mois, puis pour la vie. Après avoir bu excessivement pendant seize ans, Talbot resta sobre pendant les quarante ans restant de sa vie. Il a trouvé cette force dans la prière, a commencé à assister à la messe quotidienne et lire des livres religieux. Il remboursa scrupuleusement toutes ses dettes. Après avoir recherché vainement le violoneux dont il avait volé l'instrument, il a donné l'argent à l'église pour dire une messe pour lui. En 1890, Talbot devient membre du tiers-ordre franciscain, et intègre en 1915 un minuscule appartement dans Dublin où il mène une vie d’ascète, mangeant peu, dormant sur des planches de bois, priant à sans cesse, même au travail, et se rendant de messes en messes dès que le temps le lui permet. Il meurt le 7 juin 1925, alors qu’il se rend à la messe, foudroyé par une insuffisance cardiaque chronique. Très vite, le corps de l’irlandais est transféré à l’hôpital, et est déshabillé. On y découvre avec stupeur un corps meurtri dans sa chair : une chaîne est enroulée autour de sa taille, tandis que d’autres chaînes et cordes sont enroulées autour de ses bras et de ses jambes. Rapidement, la Communauté religieuse fait grand cas de cette découverte. Matt Talbot qui vivait autrefois une vie d’anonyme passe dès lors à la postérité suite à sa mort.

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