icône
contemporaine |
Treizième fille
du roi de Bohème, Agnès, à maintes reprises,
avait été destinée à épouser
des princes puissants d’autres maisons royales, selon la
coutume de son temps. Des problèmes politiques d’abord,
puis la mort de son père, avaient rendu vains ces projets
que d’autres avaient formés sur sa vie. Mais l’événement
décisif qui conduira Agnès au choix du célibat
pour le Royaume, fut l’arrivée des premiers franciscains
à Prague, en 1225, alors que la jeune princesse n’avait
pas encore quinze ans. C’est d’eux qu’Agnès
apprit l’expérience vécue par Claire et les
Mineures de San Damiano, et elle en fut conquise. Elle entreprit
ainsi un chemin d’abaissement qui la mena à servir
les pauvres et les miséreux qu’elle trouvait sur
les routes de la capitale de la Bohème. Par amour de la
radicalité évangélique, elle avait désormais
l’intuition que c’était là sa voie, Agnès
eut le courage de refuser le mariage qui aurait fait d’elle
une impératrice, et, en 1234, avec l’accord de Ste
Claire d’Assise en personne, elle donna naissance à
un couvent damianite au cœur de Prague. Comme Claire, Agnès
aussi dût lutter longtemps pour voir l’Église
lui reconnaître le droit de vivre sine proprio, «
dans la très haute et sainte pauvreté ».
Une fois obtenu ce qu’elle avait patiemment demandé
et attendu, et après avoir donné vie à diverses
initiatives en faveur des pauvres et des malades, Agnès
vécut ses dernières années retirée
dans sa communauté, soumise à ses sœurs, refusant
tout titre ou rôle qui aurait pu la placer au-dessus d’elles. |
|