23 septembre

(8 références)

 

  Conception de St Jean le Précurseur

icône contemporaine, Serbie

C'est l'ange Gabriel qui apparut au Grand Prêtre Zacharie, six mois avant l'Annonciation, au moment où il entrait dans le Saint des Saints, pour accomplir le sacrifice de l'encens et prier pour le peuple. En le voyant, Zacharie fut pris de crainte, mais l'Ange le rassura et lui dit: « Tu n'as pas à craindre, Zacharie, tes supplications ont été exaucées, et ta femme Elisabeth te donnera un fils que tu appeleras Jean. Il y aura pour toi de la joie et de l'allégresse, et bien des gens auront à se réjouir de sa naissance. Car il sera grand devant le Seigneur, il sera rempli de l'Esprit-Saint dès le sein de sa mère» (Luc 1:13-15). Zacharie était vieux et sa femme également, aussi douta-t-il un instant de la vérité des paroles de l'Ange et que «lorsque Dieu le veut l'ordre de la nature est vaincu», ce qui lui valut de rester muet jusqu'à l'accomplissement de la promesse qui lui avait été faite.

St Lin, pape (1er siècle)

icône contemporaine

St Lin était le fils d'un homme fort considérable de la ville de Volterra, en Toscane. Il se convertit à Rome où St Pierre prêchait l'Evangile. Aussitôt après sa conversion, il renonça à tous ses biens et quitta son père. Il donna de si grandes preuves de son zèle, de son érudition et de sa prudence, que St Pierre l'employa à la prédication de la parole de Dieu et à l'administration des sacrements. St Paul parle de St Lin au chapitre IVe de sa seconde Epître à Timothée et le place entre les principaux chrétiens de la ville de Rome. Envoyé dans les Gaules pour y porter le flambeau de la foi, il devint le premier évêque de Besançon, mais en fut chassé par ses habitants restés païens. L'apôtre retourna à Rome où il s'acquitta avec tant de soin de toutes les fonctions qui lui furent assignées qu'après la mort de St Pierre, on le choisit pour lui succéder. Après avoir servi l'Eglise pendant un an, trois mois et douze jours, St Lin versa son sang qui servit de semence à de nouveaux chrétiens. On enterra sa précieuse dépouille au Vatican, auprès des restes de St Pierre.

St Adamnan (+704)

icône contemporaine

Il fut le neuvième abbé de Iona. Selon sa généalogie, comme nombreux de ses prédécesseurs, il appartenait à la famille du fondateur de l'abbaye d'Iona, St Colomba. Il est connu pour son rôle très important dans la querelle de Pâques qui a opposé les chrétiens d'Irlande et l'Église de Rome, ainsi que pour la rédaction dans la dernière décennie du VIIe siècle de la Vie de St Columba.

St Adomnan est également l'auteur du Cain Adamnain ou Lex Innocentium destinée à assurer la protection en cas de conflits, des femmes des enfants et des gens d'Église. Il obtint la ratification de ce texte par quarante évêques ou abbés irlandais et cinquante et un rois provinciaux ou tribaux d'Irlande et d'Écosse au synode de Birr en 697.

St Jean de Konitsa (ou Jean le derviche) (+1814)

icône contemporaine

Il naquit dans une famille musulmane dont le père était membre de l'ordre des Derviches et sheikh réputé. Il devint lui-même derviche auprès de Yssouf l'Araba, maître de l'Etolie en Grèce. Il le suivit durant les guerres turques contre les Russes. Mais peu à peu il se rapprocha de l'Evangile et demanda le baptême, ce que les chrétiens lui refusèrent longtemps par peur. A la mort de son maître, il se retira dans l'île d'Ithaque, se maria et, restant caché, travailla comme garde-champêtre. Découvert comme chrétien, il fut arrêté, subit maints mauvais traitements et vexations et fut enfin décapité.


Sainte Tatiana Grimblit (1903-1937)

icône contemporaine

Tatiana avait une vocation particulière : à l’âge de dix sept ans, elle décida de se consacrer à soulager les souffrances des prisonniers, en leur apportant de la nourriture et des vêtements chauds. Elle accompagnait chaque colis d’une lettre pleine de mots d’encouragement. Elle demandait aux gardiens de prison de livrer des provisions aux détenus qui ne recevaient aucun soutien. Tatiana, qui étudiait pour devenir enseignante, se souciait d’aider les plus isolés, qu’ils soient emprisonnés pour des raisons politiques, à cause de leur foi ou pour des crimes de droit commun. Elle mit en place un réseau d’aide, avec un champ d’action de plus en plus large. En 1923, elle se rendit à Irkoutsk, mais y fut arrêtée, accusée d’activité antirévolutionnaire et emprisonnée pendant quatre mois. Elle sera par la suite arrêtée à quatre reprises. Le 1er juillet 1926, elle est emmenée à Oust-Sysolsk, puis dans le village isolé de Ruch. C’est probablement là qu’elle eut une série de rencontres précieuses avec des évêques et des exilés laïcs. Le 14 avril 1931, Tatiana Grimblit est arrêtée et condamnée à trois ans de camp de concentration, toujours pour avoir eu des relations avec des personnes détestées par le régime. Même dans le camp de concentration, elle poursuivait son travail caritatif cette fois en tant qu’infirmière à l’hôpital du lieu de détention (dans le camp, elle avait pu étudier la médecine). La dernière arrestation eut lieu le 6 septembre 1937. Ce jour-là, Tatiana avait écrit : « Pour l’amour de Dieu, non seulement en prison, mais aussi dans la tombe, j’irai avec joie. » Au cours du procès, elle confessa ouvertement sa foi. Interrogée sur la croix qu’elle portait autour du cou, elle répondit : « Pour la croix que je porte, je donnerai ma tête. Tant que je serai en vie, personne ne me l’enlèvera." Le 23 (10 du calendrier julien) septembre 1937, elle est fusillée dans le champ de tir de Butovo, « le Golgotha russe », où de nombreux orthodoxes furent tués. Le 11 octobre 1991, le parquet de l’URSS réhabilita la figure de Ste Tatiana Grimblit, reconnaissant son innocence totale. Le jeune martyr est aujourd’hui parmi les saints les plus vénérés de Russie.

vén. Salvo D'Acquisto (1920-1943)

Il était l'aîné d'une famille modeste et nombreuse dans laquelle lui furent transmis de solides valeurs chrétiennes. À quinze ans, ayant quitté l'école, il commença à travailler dans l'atelier de son oncle et, à dix-huit ans, il entra dans l'Arme des carabiniers. En novembre 1940, suite à l'entrée en guerre de l'Italie, il fut envoyé en Libye où il servit jusqu'en septembre 1942. « Sa droiture morale suscita l'admiration de ses collègues militaires face auxquels il n'avait pas honte de faire le signe de la croix et de réciter le Rosaire », rapporte le Dicastère vatican. Rentré en Italie en septembre 1942, il fut affecté en tant que Vice-brigadier à la Station des Carabiniers de Torrimpietra. Après l'armistice du 8 septembre 1943, il se retrouva à opérer dans les moments difficiles créés par la fuite du roi de Rome et l'occupation par l'armée nazie du Centre et du Nord de l'Italie. Le 22 septembre, quelques soldats allemands entrèrent dans la Tour de Palidoro, siège de la Garde des Finances. Il y avait là des caisses métalliques contenant des engins explosifs précédemment saisis. Quelques militaires allemands forcèrent ces caisses provoquant une explosion qui en tua un et en blessa grièvement deux autres. Soupçonnant un attentat, le commandement nazi chercha les carabiniers et arrêtèrent le vice-brigadier Salvo D'Acquisto en l'interrogeant sur les faits. Une représaille fut menacée si le coupable de l'explosion n'était pas trouvé, en réalité due à des manœuvres imprudentes des mêmes Allemands. Ainsi furent pris en otage vingt deux hommes du village et immédiatement condamnés à mort. Pour les sauver, Salvo D'Acquisto déclara au commandant des troupes allemandes être responsable des faits, s'offrant en échange de la libération de tous les autres. Il fut immédiatement fusillé tandis que les otages furent tous libérés. Le 15 février 1945, les Autorités militaires italiennes lui décernèrent à titre posthume la médaille d'or de la valeur militaire.

   St Padre Pio de Pietrelcina (1887-1968)

icône d'élève (25x32cm)

Né en 1887 à Pietrelcina, non loin de Naples, il demanda à quinze ans à entrer au couvent des capucins. Dès son enfance, il fait des expériences surnaturelles, et toute sa vie témoignera de cette transparence à la vie divine. Cela lui vaudra beaucoup d'ennuis de la part de sa hierarchie, qu'il supportera dans une parfaite obéissance. En 1915, il reçoit les stigmates de la passion du Christ, ce qui lui provoque des douleurs permanentes et des difficultés à marcher ; La spiritualité du padre Pio fait aussi des miracles, ou plutôt c'est Dieu qui en fait par son intermédiaire. Des foules viennent à son monastère de San Giovanni Rotondo pour se confesser et les pénitents constatent avec stupéfaction que le père lit dans leur coeur à livre ouvert. Pendant la célébration de la messe, qui dure parfois trois heures, son visage exprime une émotion d'un autre monde. Les bouleversements spirituels qu'il provoque journellement chez ses visiteurs s'accompagnent parfois de guérisons miraculeuses. Parmi les phénomènes les plus étranges cités à propos du padre Pio, les moindres ne sont pas les cas de bilocation. Ainsi un général sur le point de se suicider vit apparaître un moine qu'il n'avait jamais vu et arrêta son geste. Plus tard, ayant appris l'existence du padre Pio, il se rendit au monastère et reconnut en lui ce moine qui l'avait sorti du désespoir : le père lui sourit et lui dit: "vous 1"avez échappé belle"!

   Darwin Ramos (1994-2012)

Né le 17 septembre 1994 dans un bidonville de Manille, Darwin Ramos est issu d'une famille de cinq enfants très pauvre. Comme il avait sept ans et ne pouvait plus marcher ni donc travailler, son père a commencé à l'utiliser pour mendier en bas d'une station de métro. Il est resté sur le trottoir jusqu'à ce qu'un éducateur de la fondation le repère à l'âge de onze ans. Darwin est mort six ans plus tard de la myopathie de Duchenne, une maladie génétique qui provoque la dégénérescence des muscles. Il présentait des qualités d'âme extraordinaires malgré sa souffrance. Il ne parlait pas de sa maladie mais de « la mission que le Christ lui avait donnée». Il a passé sa vie à dire « merci » et « je t'aime ». Tous ceux qui le croisaient étaient impressionnés par son sourire et sa joie. Un jour, il m'a dit : « Si je comprends bien, Jésus veut que je tienne jusqu'au bout comme lui. » La dernière semaine de sa vie, fin septembre 2012, a été sa Semaine Sainte. Il l'a vécue complètement uni à la Passion du Christ. Il est entré à l'hôpital un dimanche soir, comparable au dimanche des Rameaux. Du lundi au mercredi, il a accepté son état de manière étonnante. Le jeudi, pour la première fois, j'ai lu de la peur dans ses yeux. C'était la première fois que je ne le voyais pas sourire. Terrorisé, il m'a dit : « Il faut prier maintenant, je me bats contre le démon. » J'ai égrené le chapelet avec lui avant de lui donner les sacrements. Le vendredi, mort du Christ sur la croix, il souriait jusqu'aux oreilles. Il a demandé un papier sur lequel il a écrit : « Un immense merci, mon Père. » Puis « Je suis très heureux. » Ce furent ses derniers mots. Il n'avait plus rien, mais il avait gagné son combat. Le dimanche, j'étais assis à ses côtés, la main posée sur son coeur quand il s'est arrêté. À l'aube de la Résurrection. (P. Matthieu Dauchez, dans La Vie)

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